L’atelier de formation des journalistes d’investigation sur les Crimes économiques et financiers que le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a offert à Monrovia au Libéria, a connu son épilogue hier jeudi 28 novembre 2019.
Abdul Wahab ADO (envoyé spécial, Monrovia)
C’est au totale 48 professionnels des médias de tous les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) que le GIABA vient de former en investigation journalistique sur les Crimes économiques et financiers. Durant trois jours, les journalistes des pays ouest africains ont vu leur capacité renforcé. Alphousseyni Diamanka, représentant du Directeur général du GIABA, a rappelé que « l’objectif vise essentiellement à s’assurer que les journalistes de l’espace comprennent mieux les enjeux de la lutte contre du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme. Parce ce que le GIABA a été crée par la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO, afin de s’assurer que les économies ne soient pas détournées à des fins du blanchiment et de financement du terrorisme. Les journalistes d’investigation doivent mettre de la rigueur depuis la conception jusqu’à publication de leurs articles » a conseillé, aux participants, à la fin de la formation, Alphousseyni Diamanka, coordonateur des activités de la DAF du GIABA.
Satisfaction totale de quelques participants
Durant les trois jours de formation,plusieurs thèmes sont développés aux participants en 14 sessions. Il s’agit entre autres des thématiques sur « le cadre mondiale de la lutte contre la blanchiment des capitaux et le financement du terrorismes ; les recommandations du Groupe d’action financière (GAFI), un organisme intergouvernemental d’élaboration de politiques dont l’objectif est d’établir des normes internationales, et de développer et promouvoir les politiques nationales et internationales de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive ; les méthodes efficaces de production de rapport sur les crimes et infractions sous-jacentes au blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme ; guides pratiques de rédaction des grandes lignes d’une enquête sur un cas fictif de crime économique et financier ; utilisation des nouvelles technologies dans le cadre du journalisme d’investigation : prospective internationale et régionale. Aux termes des communications. Les participants se réjouissent de la formation. « En suivant l’actualité de nos jours, les questions du blanchiment d’argent, cette formation a renforcé nos capacités afin qu’une fois dans nos pays nous allons prendre à bras le corps ce phénomène qui est inquiétant » a confié la journaliste de la SEN TV du Sénégal, Ndeye Dimet Ndaw. Pour Amadou Oumar Diallo du quotidien l’ESSOR du Mali, il a confié que l’atelier de formation des journalistes de Monrovia vient à point nommé pour un pays comme le Mali qui est en proie en ce moment à une crise politico sécuritaire avec des cortèges de morts attribués à des présumés djihadistes… Cette formation permettra d’éclairer l’opinion malienne, et les décideurs sur les réseaux du financement du terrorisme et du blanchiment des capitaux. Par ailleurs, il faut mentionner que deux journalistes du Bénin ont participé à cette formation du GIABA à Monrovia, au Libéria.
Photo de famille des participants