Après avoir reçu le soutien des actionnaires régionaux et non régionaux, le projet d’augmentation de capital de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) est au centre d’une réunion tripartite, ouverte le jeudi 28 juillet à Lomé. L’objectif de cette rencontre de deux jours est de débattre de la contribution des huit Etats de l’espace.
Falco VIGNON
La réunion tripartite regroupe des représentants de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et des huit Etats de la zone UEMOA. Ainsi, les échanges porteront sur le cadre d’intervention de la BADEA, le schéma de l’opération, des partages d’expériences sur les diligences à mener pour une entrée en vigueur rapide des accords de prêts et le chronogramme de mise en œuvre. En effet, la BADEA, partenaire de longue date engagé dans le financement du développement économique de l’UEMOA et partenaire stratégique de la BOAD, souhaite soutenir le projet d’augmentation de capital de la Banque. L’institution est disposée à considérer avec bienveillance toute requête de prêt concessionnel soumise par les États membres de l’UEMOA. Ce prêt, suivant les recommandations de la BOAD, sera destiné à financer la totalité du capital sujet à appel dans le cadre de son projet d’augmentation de capital. Se prononçant sur le schéma de l’opération, le chef économiste de la banque, Alain Tchibozo a expliqué que sur un besoin global de 900 millions de dollars, il est attendu des Etats, 400 millions de dollars, soit 50 millions par Etat. « Un premier volet de 900 millions de dollars sera souscrit entre les actionnaires de catégorie A, (les Etats) et les actionnaires de catégorie B, (les non régionaux). Une 2e partie de 600 millions de dollars sera souscrit sous forme de dette hybride », a-t-il détaillé. La BOAD s’est dotée d’un nouveau plan stratégique 2021-2025, le plan DJOLIBA, qui vise à accroître de 50% le financement des projets de développement et notamment ceux liés à la transition écologique (soit environ 6 milliards US$ de nouveaux prêts). L’augmentation de capital envisagée est de l’ordre de 1,5 milliard US$ et permettra à l’institution de répondre aux besoins croissants des populations de l’Union en infrastructures de transport, énergie, habitat, agriculture, éducation et santé. Ce nouveau plan stratégique ambitionne injecter chaque année, 1 milliard d’euros dans les économies, sous forme de financements nouveaux dans cinq secteurs notamment l’agroalimentaire, l’énergie, les infrastructures, le logement, la santé et l’éducation.