Les députés ont voté à l’unanimité le jeudi 18 décembre 2019 à Porto-Novo le budget de l’État, gestion 2020. Il a connu une augmentation de 5,8%.
Raoul Gandaho
L’honneur est revenu au président de la commission budgétaire de présenter le rapport qui a sanctionné les travaux de son groupe de travail. Gérard Gbenonchi a fait le point du processus qui a conduit devant la commission tous les ministres du gouvernement ainsi que les présidents des institutions de la république. Selon lui, 34 budgets sectoriels ont été répartis au niveau de la commission budgétaire et de la commission du plan et de l’équipement. Une attention particulière a été accordée aux organisations de la société civile qui ont porté leur regard critique sur le projet de loi de finances. Les ministres ont aussi défilé pour défendre leurs budgets.
Gérard Gbenonchi a profité de l’occasion pour donner le montant du budget qui s’équilibre en charges et en ressources, à la somme de 1986,910 milliards de francs CFA. Soit une augmentation de 5,8% par rapport à celui de 2019. De nouvelles taxes ont été créées afin de permettre une mobilisation massive des ressources. Il a aussi tenu à préciser les contextes, régional et mondial, dans lesquels le budget a été confectionné.
Une fois le rapport de la commission budgétaire présenté, place a été donnée aux débats de la plénière consacrée à cet effet. En 40 minutes, les députés du Bloc républicain et de l’Union progressiste ont apporté leurs contributions sur le sujet. Ils ont été unanimes pour le pragmatisme et la vision du chef de l’État.
Selon Gildas Agonkan, il faut saluer les réformes au sein du ministère de l’économie et des finances. Il a indiqué que le pays vit dans un contexte régional très mouvementé avec la fermeture des frontières du Nigéria. La situation est d’autant plus préoccupante qu’il faut gérer avec sérénité la crise, et aider l’État à renflouer ses caisses. Il a ajouté qu’il y a dans le budget des investissements structurants et une bonne place est accordée au social.
Quant à Augustin Ahouanvoebla, il a renforcé l’argumentaire de son collègue et a précisé que le budget a connu, en valeur absolue, une augmentation de plus de 100 milliards de francs CFA. Il a manifesté un soutien ferme au président de la république et au ministre de l’économie et des finances. Il a cité de nombreux projets qui rehaussent l’image du gouvernement. L’accès à la santé, le projet ARCH, la scolarisation des filles, l’amélioration du cadre de vie ont été pris pour exemples pour montrer combien de fois le gouvernement travaille afin de changer les conditions de vie des populations. Il a fini son intervention en saluant les mesures fiscales prises pour financer le développement.
Le député Adjovi a aussi félicité le ministre Romuald Wadagni pour son dynamisme. Il s’est dit heureux qu’il ait pris en compte la plupart des amendements des députés. Il a cité pêle-mêle l’accès à l’eau potable et à l’électricité, les cantines scolaires pour démontrer le travail qu’abat au quotidien le gouvernement pour soulager les populations. Il a prié les mânes de nos ancêtres, afin qu’elles protègent le chef de l’État pour que les prévisions budgétaires se réalisent pour 2020.