‘’Alino Yes Papa’’ et le groupe ‘’Yes Papa Groov’’ ont pris part à la 12ème édition du festival ‘’Rock à Ouagadougou’’ du 25 au 30 mars 2019 dans la capitale burkinabè. Quelques semaines après leur retour, le groupe dirigé par celui qui était le chanteur principal du groupe ‘’Zem’’, Alain Constant Alladayè alias ‘’Alino Yes Papa a programmé un concert pour restituer l’ambiance qui a prévalue à Ouagadougou.
Nafiou OGOUCHOLA
‘’Alino Yes Papa’’ et le ‘’Yes Papa Groov’’ seront en concert live le samedi 1er juin 2019 dans l’enceinte de l’association culturelle et de développement ‘’Le Yes Papa’’. A en croire le chef orchestre de ce groupe, le prochain spectacle a été mis en place pour partager avec les mélomanes béninois et étrangers qui n’ont pas pu faire le déplacement sur Ouagadougou, les émotions qui y avaient été exprimées. « C’est un concert retour de Ouagadougou, pour faire vivre au public béninois l’ambiance rock qui a prévalue à Ouagadougou », a-t-il confié. Le concert du 1er juin 2019 sera aussi une occasion pour le public béninois de faire des découvertes. En effet, lors de ses prestations au Burkina-Faso, le groupe a su proposer un savant mélange entre le rock et la musique traditionnelle du Bénin. Et le cocktail apprécié à Ouagadougou sera servi aux mélomanes du Bénin. « Le public aura à découvrir le répertoire, les créations de ‘’Alino Yes Papa’’, mais dans un style assez international. Parce que le rock puise ses racines dans le ‘’adjogbo’’ qui est un rythme festif du sud du Bénin. Il y a une bonne connexion entre le ’’adjogbo’’ et le rock », a renseigné ‘’Alino Yes Papa’’. Pour obtenir cette solution musicale, le musicien donne la notice : « On part d’abord des pas de danse puis on installe les harmonies. C’est à travers la danse ‘’adjogbo’’ qu’on a pu voir que le rock aussi peut s’installer en harmonie avec la musique. Et c’est une bonne preuve pour nous que l’Afrique reste le berceau de l’humanité et de la culture », a-t-il conclu.
‘’Alino Yes Papa’’ et le ‘’Yes Papa Groov’’ est composé du chef d’orchestre, guitariste, chanteur, compositeur et arrangeur ‘’Alino Yes Papa’’, de deux batteurs dont le premier assurera la première partie et le second prendra sa relève. Il s’agit respectivement de‘’Edouard Béni’’ du groupe Zem et de ‘’Amos Christy’’. Le percussionniste du groupe est le talentueux ‘’Raphael Du Bien’’, un musicien très prometteur. La guitare basse est assurée par ‘’Apo Bass’’ et le piano par Patrice. ’’Yes Mama’’, choriste et chanteuse, boucle la boucle.
Trois questions à ‘’Alino Yes papa’’
Quelles sont les expériences que vous avez vécues à Ouagadougou ?
On est arrivé dans un milieu qui a déjà un accueil culturel. Contrairement au Bénin. On a été hébergé, nourri et le déplacement était assuré. Et le cachet des artistes était à lahauteur de l’événement.
On est toujours en Afrique et nos rythmes se mélangent assez facilement. Ce qui a fait qu’on a eu des musiciens de là-bas qui sont venus spontanément jouer avec nous. Sans connaitre auparavant notre répertoire. Il y a eu un brassage musical spontané. Pendant le festival il y a eu au moins dix groupes qui ont presté et il y a au moins cinq de ces groupes qui ont manifesté le désir de venir se produire au ‘’Yes Papa’’ à Cotonou. Ceci au vu de notre prestation et nous sommes invités déjà pour la prochaine édition de ‘’Rock à Ouaga’’ qui aura lieu l’année prochaine. Ce qu’on a gagné dans ce festival c’est déjà la découverte de l’environnement culturel burkinabè qui est plus riche que le nôtre. Ayons l’humilité de le dire. Les artistes ont plus de chance là-bas qu’ici. Parce qu’il y a plus de concerts,plus d’instruments, plus de structures, etc.
Avez-vous un appel à lancer ?
Ceux qui veulent encore savourer de la bonne musique n’ont qu’à prendre le rendez-vous du 1er juin 2019. Pour revivre l’ambiance de la musique bien élaborée, bien faite tout simplement.
Aux autorités en charge de la culture, nous présentons nos sincères excuses de ne pas pouvoir chaque fois les associer à nos événements et nous profitons de ce canal pour les inviter à nous visiter du jeudi au samedi à partir de 22 heures. L’accueil leur sera chaleureux.
Avez-vous une préoccupation particulière à aborder ?
Que les décideurs et leaders nous regardent avec un œil clément. C’est-à-dire qu’ils cherchent à promouvoir la culture là où elle a déjà ses racines. Il faut que les dirigeants accompagnent ça spontanément. Qu’on aide ceux qui ont déjà amené leur bagage aux genoux à le mettre sur la tête, en d’autres termes. Qu’ils viennent découvrir le ‘’Yes Papa’’ qui existe déjà depuis plus de dix ans et est donc le centre culturel le plus ancien de Cotonou, s’ils ne connaissent pas déjà. Nous sommes situés à 50 mètres de l’Etoile rouge, dans l’avenue qui va vers l’ancien cinéma ‘’Okpè Oluwa’’.