90 %, c’est le taux d’exécution projeté pour le Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé qui arrive à son terme. Une prolongation envisagée de six mois devrait permettre de consolider les acquis, après plus de huit années de mise en œuvre.
Aké MIDA
Le Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (Paia-Vo) clôture avec un taux d’exécution d’environ 90 %, en intégrant les réceptions à venir et les taux d’exécution actuels des travaux en cours, d’après le dernier Rapport sur l’avancement de la mise en œuvre et les résultats en date du 3 juillet 2023. La performance du projet, indique le document publié par la Banque africaine de développement (Bad), apparaît « globalement satisfaisante en termes de produits », même si d’importants retards ont été relevés dans la réalisation de tous les effets attendus, après plus de huit années d’exécution.
En fait, la durée initiale de six ans a connu un rallongement significatif, à cause des problèmes rencontrés pour l’achèvement des travaux d’aménagements hydroagricoles et l’optimisation de la mise en service des infrastructures (pistes, magasins, marchés), signale le rapporteur Ibro Manomi. La mission d’évaluation note que les productions additionnelles enregistrées sont en deçà des cibles visées initialement avec un taux moyen de 21,5 %. La mise en valeur des sites hydroagricoles non encore réceptionnés devrait cependant accroître de manière substantielle les niveaux de production, avec une superficie finale aménagée escomptée de près de 4 600 ha contre 1 600 ha comptabilisés à fin 2022. Toutefois, le projet a globalement permis un accroissement des revenus pour les bénéficiaires, ainsi qu’une amélioration de leurs conditions de vie.
Selon le rapport de la Bad, la prolongation envisagée de la date de clôture au 31 décembre 2023 devrait permettre l’achèvement des travaux et la consolidation des acquis.
Pour ce faire…
Il sera question de pallier les difficultés de mobilisation effective des ressources de la contrepartie nationale, en mobilisant effectivement les engagements d’environ 616 millions F Cfa pris en compte dans le Budget général de l’Etat, exercice 2023. Ainsi, le taux de décaissement des ressources de la contrepartie sera porté à 53 % à la fin de l’année 2023. La contribution financière du groupe de la Bad, partenaire financier sur le projet, était estimée à 67,19 millions de dollars américains, dont un prêt de 59,20 millions de dollars et le reste sous forme de don) soit près de 37 milliards F Cfa.
Il s’agit aussi de respecter les délais contractuels par les entreprises chargées des travaux d’aménagement avec maîtrise totale de l’eau du périmètre de Tangbédji et les sites de 651 ha abandonnés par l’une des entreprises en charge des travaux. Le suivi des travaux sera renforcé et des mesures de coercition et de pression appliquées sur les entreprises qui devront mobiliser suffisamment de ressources humaines et matérielles sur les sites.
Par ailleurs, un Plan de pérennisation des acquis permettrait de garantir la durabilité des réalisations du projet. Les six mois de prorogation seraient mis à profit pour renforcer l’accompagnement des bénéficiaires, en impliquant les Agences territoriales de développement agricole (Atda) et les mairies concernées.
Démarré en 2014, le Paia-Vo vise à accroître de manière durable les rendements et les productions végétales par la promotion des filières porteuses (riz, maïs, maraîchage) et à améliorer les revenus des populations rurales au niveau de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé.
Légende : Le Paia-Vo a contribué à améliorer la productivité végétale au niveau de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé