La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) a initié au profit de ses analystes, cadres et conseillers un séminaire de renforcement de capacités sur la mission de l’institution de régulation, les obligations conventionnelles des programmes des organes audiovisuels privés et le rôle de l’analyste. Les travaux qui se tiennent à Bohicon depuis hier, jeudi 19 mai 2022, prennent fin le samedi prochain.
Revisiter les missions qui sont celles de l’institution, renforcer les capacités des analystes qui constituent des acteurs majeurs dans la chaîne de régulation. Tels sont les objectifs visés par la présente session de formation organisée par la commission chargée de la formation et de la documentation à la Haac. Dans son mot introductif, le conseiller Armand Hounsou, président de ladite commission, a fait observer que la quintessence de cette formation est d’outiller les cadres de la Haac en vue de les amener à relever le défis qui sont les nôtres surtout à l’avènement du numérique. « Notre souhait est qu’à l’issue de ces échanges nous puissions déboucher sur des recommandations devant nous permettre de régler la problématique de la régulation des médias en ligne », a-t-il dit. Conscient donc de ce défi à relever et des résultats escomptés, il a invité les cadres et les conseillers à s’investir dans les travaux prévus pour le compte de cet atelier.
Rémy Prosper Moretti, président de la Haac, a, pour sa part, rappelé que la mission de l’institution est de faire la régulation et de permettre que tout le monde ait accès à l’information et à la vraie information. L’accomplissement de cette mission exige des femmes et des hommes bien formés pour suivre ce qui se fait, pour suivre ce qui se dit, ce qui s’écrit, ce qui se montre dans nos organes de presse. Ces femmes et gens se sont les analystes. C’est là toute l’importance de ce séminaire qui intervient dans un contexte numérique qui mérite qu’on se mette au pas. « Nous sommes en pleine numérisation, la technologie avance. Il nous faut aussi nous mettre au pas. Voilà la raison essentielle de ce séminaire », a insisté Rémi Prosper Moretti en décrivant le processus que suit le travail des analystes dans la chaîne de régulation. « Une fois que nos braves analystes finissent de faire le travail, avec ce qu’ils ont, il leur faut transmettre cela à leur hiérarchie, aux différents directeurs, aux chefs d’antenne, aux directeurs centraux, au secrétaire général puis au président et à lui de le transmettre au président de la commission concernée. Ce travail laborieux implique aussi les conseillers et les autres cadres. D’où leur présence à cette formation. Nous avons voulu aussi associer nos partenaires, les acteurs des médias pour qu’eux-mêmes sachent qu’au-delà de ce qu’ils ont sur papier comme convention qu’ils viennent aussi savoir ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire », a expliqué le président de la Haac. Plusieurs communications sont prévues au terme desquelles des recommandations seront formulées aussi bien à l’endroit de l’institution, des analystes et des organes audiovisuels privés.
Rock Amadji (Correspondant Zou-Collines)