L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) cherche à mobiliser 500 millions de dollars au cours des trois prochaines années pour lutter contre la chenille légionnaire d’automne (FAW). En Afrique, les FAW font ravage dans près de 30 pays dont Bénin, menaçant l’agriculture, ce secteur qui contribue plus de 100 milliards de dollars à l’économie du continent chaque année.
Issa SIKITI DA SILVA
« La marche de la chenille légionnaire d’automne doit être interrompue, car elle menace la sécurité alimentaire de centaines de millions de personnes et les moyens de subsistance des petits exploitants agricoles », a déclaré récemment Qu Dongyu, le Directeur général de la FAO.
En lançant le nouveau plan triennal d’action mondiale pour la lutte contre la chenille légionnaire d’automne, l’ONU espère freiner la propagation croissante du ravageur envahissant, qui cause de graves dommages à la production alimentaire et affecte des millions d’agriculteurs à travers le monde.
Dans certains pays africains comme la République démocratique du Congo, les FAWs ont détruit plus de 63 000 hectares des cultures du mais dans quatre provinces entre décembre 2016 et février 2017, selon les chiffres de l’OCHA.
« Il s’agit d’une menace mondiale qui nécessite une perspective mondiale », a souligné le DG de la FAO, exhortant les États membres de la FAO à intensifier considérablement les efforts existants pour empêcher la propagation de ce ravageur nuisible à de nouvelles régions.
Fonds mondial
En septembre 2019, une conférence régionale sur les FAW au Sahel et en Afrique de l’Ouest s’est tenue au Burkina Faso. L’objectif principal de la conférence, selon les organisateurs, était de renforcer les capacités de gestion durable et efficace de la CLA par les Etats membres.
Suite a cette menace permanente contre les économies et la sécurité alimentaire, le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a proposé la création d’un Fonds d’action mondial – le tout premier fonds d’affectation spéciale des multipartenaires visant à faire face à la menace.
L’initiative appelle également à des partenariats accrus pour compléter les mécanismes actuels de la FAO tels que les écoles pratiques d’agriculture et la coopération Sud-Sud et triangulaire, a-t-il noté.
En particulier, cela alimentera la nouvelle initiative de la FAO, main dans la main, pour mieux cibler les interventions.