Le département de l’Atacora, est confronté depuis quelques semaines à l’apparition des chenilles dans les champs de maïs. Cette situation mérite d’être combattue avec force par les agents en charge du secteur agricole dans le département de l’Atacora.
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
Le département de l’Atacora est victime de l’apparition des chenilles légionnaires dans les champs de mais, il y a quelques semaines. Cette fois ci, il va falloir agir avec beaucoup de dynamisme et ne pas laisser les producteurs à eux-mêmes. En effet, ces producteurs font partie de la chaine qui contribue à l’atteinte de l’objectif » Zéro faim » dans le pays, déclaré un spécialiste du monde agricole, rencontré à Natitingou. Pour cet expert, cette situation n’étonne plus personne, puisque ces chenilles sont là dans les brousses et n’ont pu être éradiquées par les insecticides qu’utilisent les populations pour défricher les champs, a t il ajouté. Interrogé sur la présence des chenilles dans son champs de mais, un producteur rencontré a déclaré que seul Dieu peut leur venir en aide. » Si notre Dieu n’agit pas, on va faire comment ? On est obligé de demander à notre Dieu de nous éviter que des chenilles remplissent nos champs pour détruire notre mais » a-t-il expliqué. Selon les investigations menées sur ce dossier, le gouvernement béninois aurait été appuyé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) pour lutter contre la chenille légionnaire. A ce titre, un projet a été lancé, le mardi 17 avril dernier à Cotonou, au cours d’un atelier : le projet Tcp/Ben 3605 appelé « Assistance d’urgence pour la lutte contre la chenille légionnaire au Bénin ». Malgré cela, les producteurs se plaignent car ayant l’impression d’être des laissés pour contre dans la République. » On a appris que dans le pays, il y a des choses comme ca, afin de nous aider. Mais nous, on ne voit rien, on ne comprend rien du tout » a soutenu un autre producteur rencontré à Wabou dans la commune de Toucountouna.
Elaborer une riposte appropriée pour le pays
La lutte contre ces chenilles légionnaires doit être une lutte coordonnée pour éradiquer ce fléau. Selon les informations reçues au niveau des agences territoriales du développement agricole (ATDA), des méthodes alternatives de lutte contre cette espèce seront testées en milieu réel et diffusées par les médias. De même, les capacités des techniciens et des brigades phytosanitaires du Bénin, dans le domaine de cette lutte devraient être renforcées ; ainsi que le renforcement des capacités nationales pour la surveillance, le suivi et l’alerte précoce sur lesdites chenilles légionnaires. Ce sont les principaux résultats attendus du projet Tcp/Ben 3605 appelé « Assistance d’urgence pour la lutte contre la chenille légionnaire au Bénin », lancé ce mardi à Cotonou. S’il existe un projet financé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), pour un montant de 256 000 Usd, soit environ 128 millions de francs Cfa, il faut que ce projet aide à sortir les producteurs de cette difficulté qui consiste à lutter tout seul contre les chenilles légionnaires. Le plan stratégique de développement du secteur agricole 2017-2025, notamment l’objectif 3, à cet titre est intitulé « Renforcer la résilience des populations vulnérables et plus précisément des exploitations familiales agricoles, pastorales et halieutiques ». Pour cela, il faut que les techniciens mettent tout en œuvre pour éradiquer ces chenilles une fois pour toute dans le pays, du nord au sud, de l’est à l’ouest.