(Le calme de retour, le gouvernement rassure)
Du faite de l’assignation à domicile de l’ex président Thomas Boni Yayi, les populations de Tchaourou et de Savè ont bloqué la route inter-état Bénin-Niger à hauteur de leurs communes respectives pour exprimer leur mécontentement. Cela a entrainé une rupture dans la circulation, avec de graves préjudices aux usagers.
Bidossessi WANOU
Le duel entre chasseurs et militaires dans les communes de Tchaourou et Savè la semaine écoulée a été un coup dur pour l’économie béninoise. En effet, très remonté contre les mesures sécuritaires autour du domicile de l’ancien président Thomas Boni Yayi et au motif qu’elle entend perturber le bon déroulement des enquêtes diligentées par le gouvernement pour situer les responsabilités dans la dernière crise postélectorale du 02 mai 2019 dans ces zones, à en croire le communiqué du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, les populations de Tchaourou ont barricadé la voie inter-état qui traverse la localité. Informé, les autorités ont dépêché les forces de sécurités pour leur faire entendre raison. Mais très tôt, cela va dégénérer en un soulèvement violent et en une compétition d’armes de toutes sortes et notamment blanche. Dans leur dispositif d’interruption de la traversée de la localité, plusieurs transporteurs de marchandises en transit depuis le Port autonome de Cotonou pour les pays de l’hinterland et vers le Nord du pays et autres véhicules de transport de passagers ont vu leur activités stopper pendants plusieurs heures et pire, des dommages causés sur leurs véhicules. Au fait clarifie le communiqué en date du 14 juin 2019 et signé du Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia, « ils ont littéralement dégonflé les pneus et arraché les valves de plusieurs centaines de gros porteurs et de bus de transport en commun qu’ils ont immobilisé en biais, en intimidant et en rançonnant les conducteurs, créant ainsi de lourds préjudices aux usagers et aux opérateurs économiques ». Au fait, plus de deux centaines de véhicules étaient bloquées à cette hauteur et n’ont pu reprendre trajet que grâce aux interventions musclées des forces de défense qui ont eux-mêmes eu de la peine à prendre le dessus de la situation. A l’arrivée, nombre d’entre eux, une trentaine selon le communiqué ministériel ont été gravement blessés et selon les propos du maire de la ville de Savè, on peut noter au compteur de cette situation, deux pertes en vies humaines au sein de la population.
Et le gouvernement promet maintenir le calme
Face à la situation d’une menace économique grandissante, le gouvernement a fait recours à un renfort miliaire, ce qui a permis, au bout de plusieurs heures, de dérouter les manifestants et de ramener le calme. « Depuis lors, la situation est sous contrôle et le calme revient progressivement » a donc confié le ministre qui a invité les populations à la sérénité car, « le gouvernement s’emploie à garantir leur sécurité de même que la libre circulation des personnes et des biens ». Dans tous les cas, cette manifestation a freiné le rythme habituel des activités notamment pour ceux qui doivent quitter le port pour les pays de l’hinterland qui tous, ont dû attendre le retour à la normale avant de reprendre le trajet. Dans la foulée, certains d’entre eux doivent se préoccuper de régler les dommages matériels causés à leur véhicule. C’est sans compter les dégâts matériels au compteur de la manifestions, tels l’incinération du commissariat de la Tchaourou, une destruction manifeste de biens publics et dont la reconstruction préoccupera à nouveau le gouvernement avec toutes les conséquences économique d’une telle imprévue.