Déjà quelques jours après l’arrêt des cours que les jeunes élèves filles de Parakou prennent d’assaut les rues de la ville pour la vente du maïs et de l’arachide frais pour diverses raisons.
Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou-Alibori).
Commerce très rentable du fait de la non disponibilité en quantité de l’arachide et du maïs frais dans la cité des Koburu et prisés par les populations, les élèves profitent de cette rentabilité pour se faire d’argent avant la rentrée. Jocelyne, une élève justifie son intérêt à ce commerce de la manière suivante : « Je passe en classe de première, et parce que je suis une fille issue d’une famille qui n’a pas assez de moyens financiers, je veux profiter des vacances pour me faire un peu d’argent afin d’aider mes parents dans mes besoins. Mais pour le moment comme c’est l’arachide et le maïs qui proviennent du sud qui se trouvent sur le marché, il n’y a pas trop de concurrence, parfois sur la bassine d’arachide que j’achète à 5000 FCFA, j’ai un bénéfice d’au moins 2500 FCFA sur deux jours de vente en plus de ce que je gagne sur la vente du maïs qui s’élève à environ 1000 FCFA par jour, ainsi je pourrai épargner et avoir une somme consistante avant la rentrée, ce qui me permettra de satisfaire un tant soit peu mes besoins au cours de l’année scolaire ». Tout comme Jocelyne, elles sont nombreuses ces filles de Parakou qui s’adonnent en ce moment à ce commerce même si elles sont concurrencées dans la foulée par les non élèves. Mais à en croire ces filles, ce commerce n’est pas sans difficulté car elles sont souvent la proie des hommes à la recherche de femmes. Néanmoins, elles usent de certaines stratégies pour éviter le pire ont-elles souligné.