Dans le rapport annuel 2021 de la commission de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), il ressort que les banques et établissements financiers de l’union ont mobilisé 45 631,5 milliards.
Bidossessi WANOU
« Les ressources mobilisées par le secteur bancaire se sont consolidées de 19,2% pour se fixer à 45 631,5 milliards. Elles sont constituées à hauteur de 85,7% de dépôts et emprunts de la clientèle, en hausse de 19,6%. En ce qui concerne les capitaux propres et ressources assimilées, qui représentent 10,6% des ressources globales, ils ont été renforcés de 720,0 milliards, soit une progression de 17,5%. Le Produit Net Bancaire (PNB) a augmenté de 8,8% à 2 557,6 milliards ». C’est ce qui ressort du rapport annuel 2021 de la commission de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa). En effet, pour l’exercice 2021, les banques et établissements financiers de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) ont fait des progrès dans la mobilisation des ressources. C’est à la faveur d’un timide recul de la pandémie du coronavirus et d’une reprise progressive des activités économiques. Au fait, « le système bancaire de l’UMOA a évolué dans un contexte marqué par un regain de dynamisme de l’activité économique après le ralentissement enregistré en 2020, sous l’effet de la pandémie COVID-19 », lit-on dans le rapport de la Commission. Cela a favorisé le Produit intérieur brut (PIB) réel de l’Union en hausse de 6,0% après la période de vaches maigres marquée par une faible performance de 1,8% en 2020. On a même noté de nouvelles initiatives avec la création de 3 nouveaux établissements de crédit agréés dans l’UMOA portant ainsi le nombre à 155. Désormais, on dénombre donc dans l’Umoa, 34 groupes bancaires contre 32 un an plus tôt. Les compagnies financières se chiffrent, pour leur part, à 19 contre 17 en 2020. Sur la période sous revue, on note donc que le réseau bancaire a poursuivi son extension dans l’Union avec 3 801 guichets automatiques de banque, en hausse de 130 unités (+3,5%) par rapport à 2020. Cette même tendance a été observée s’agissant notamment des comptes de la clientèle, de l’effectif du personnel ainsi que du nombre d’agences, bureaux et points de vente, avec des augmentations respectives de 20,0%, 7,2% et 7,4%. Ce regain a impacté le total bilan des établissements de crédit en activité qui est ressorti à 55 356,0 milliards FCFA, en hausse donc de 17,1% par rapport à 2020. Les emplois nets, composés de 58,7% de crédits à la clientèle, 26,5% de titres de placement et de 14,8% de divers emplois, se sont accrus de 14,5% pour atteindre 47 080,7 milliards. Les taux brut et net de dégradation du portefeuille se sont contractés en affichant respectivement 10,3% et 3,9% en 2021 contre 11,6% et 4,3% en 2020. Le résultat brut d’exploitation a été de 1 118,7 milliards en 2021, soit 21% de plus par rapport à 2020. Il en est de même du résultat net provisoire qui a atteint 799,4 milliards FCFA, soit 67,5% comparativement à 2020. Le coefficient net d’exploitation s’est contracté en passant de 65,1% en 2020 à 61,0% en 2021. « Le ratio moyen de solvabilité global des établissements de crédit est ressorti à 12,6% en 2021, au-dessus de la norme minimale de 10,375% exigée à fin 2021, et contre 12,4% en 2020 pour un seuil de 9,5% », a renseigné également le rapport de la commission bancaire. Les prêts et créances ainsi que les dettes consolidées des compagnies financières à l’égard de la clientèle ont progressé respectivement de 28,0% et 32,4% par rapport à 2020, en s’établissant à 18 421,1 milliards et 28 997,9 milliards. Le ratio moyen de solvabilité global des compagnies financières de l’Union est ressorti à 12,8% contre 12,0% en 2020.