(Un contrôle des produits importés s’impose aux pays africains)
Refusé au Togo, en Guinée et au Ghana, une cargaison du riz avarié a atterri au Port d’Abidjan. Cette situation qui constitue un danger pour les populations ouest africaines fait appel à un contrôle rigoureux des produits déversés de l’étranger dans les pays africains.
Abdul Wahab ADO
Des mesures hardies de contrôles de qualité des produits importés de l’étranger sur le continent africain s’imposent aux gouvernements. C’est du moins la leçon qu’on peut tirer du déversement d’une cargaison de riz en provenance de la Birmanie, qui a été refusé au Togo, en Guinée et en Ghana. Mais qui finalement a été déchargée en Côte d’Ivoire. Cette situation avait suscité la colère des associations de consommateurs qui avaient demandé au gouvernement de faire la lumière sur cette cargaison impropre à la consommation. Les réseaux sociaux ont fait également le choux gras de cette situation qui a amené le ministre ivoirien du commerce Souleymane Diarasouba a expliqué qu’au moment où le riz avait été débarqué, il n’avait aucune information sur la qualité de la marchandise. Le ministre ivoirien a ajouté qu’il n’avait pas non plus été alerté par ses homologues des autres pays. Cependant, lorsque la Côte d’Ivoire a eu des doutes sur la qualité du riz, elle a déclenché la procédure prévue par la loi ivoirienne. Par ailleurs, les ports où le riz était passé avant la Côte d’Ivoire, annoncent une cargaison de 22.000 tonnes de riz soit 4.000 de plus que ce qui a été débarqué à Abidjan. Ce phénomène a créé une indignation au sein des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire. En effet, le riz a été déclaré impropre à la consommation après quatre analyses réalisées par des laboratoires nationaux et internationaux. Le partage d’informations et de données et d’analyse entre les pays africains sur les produits alimentaires déversés chaque année sur le continent par les entreprises étrangères sera le bienvenu pour palier au problème d’intoxication et de maladie chroniques. Heureusement pour les populations, car la Côte d’Ivoire a commencé l’opération de destruction des 18.000 tonnes de riz avarié déversé sur son marché.