Les ministres de l’Énergie du Ghana, du Nigeria, du Togo et du Bénin se sont rencontrés, vendredi 30 novembre 2018 à Accra au Ghana, pour discuter du tarif du gazoduc pour l’Afrique de l’Ouest. Au terme des échanges, les ministres ont adopté une période moratoire de 6 mois au bout duquel, ils se réuniront pour adopter un prix définitif pour la période 2020-2024.
La canalisation destinée au transport de matières gazeuses sous pression, la plupart du temps des hydrocarbures, le gazoduc, en Afrique de l’Ouest est un marché porteur. Il y a donc nécessité d’harmoniser la tarification de ce secteur. A cet effet, les ministres de l’Énergie du Ghana, du Nigéria, du Bénin et du Togo ont présenté le rapport sur la révision tarifaire et la réglementation du gaz provenant du gazoduc ouest-africain, vendredi 30 novembre 2018 à Accra au Ghana. C’était au cours de la 18ème réunion du Comité des ministres de l’Énergie sur le gazoduc. Selon l’agence de presse du Ghana, Walter Perez, Directeur général de WAPCo, a déclaré que la nouvelle série de révisions tarifaires était essentielle pour toutes les parties, car elle préparait le terrain pour le développement futur du marché du gazoduc dans la sous-région Ouest africaine. Pour tenter de revitaliser le secteur, le Comité des Ministres du gazoduc Search Pipeline a adopté un prix moratoire de 6 mois. Au bout de six mois, ils se réuniront pour adopter un prix définitif pour la période 2020-2024. Peter Amewu, ministre ghanéen de l’Énergie, a souligné la nécessité de maintenir la compétitivité tarifaire, précisant que le gaz deviendrait difficile à vendre si le prix du gaz livré, comparé à celui des autres carburants de substitution, était prohibitif. Le comité des ministres a donc négocié un accord sur les tarifs entre la West African Gas Pipeline Company et la West African Gas Pipeline Authority, a rapporté la Ghana News Agency. Le nouveau tarif moratoire doit entrer en vigueur le 1er janvier 2019. La réunion des ministres a su trouver des solutions durables pour la disponibilité du gaz à un prix abordable et le meilleur moyen de récupérer les arriérés des échanges gaziers, à en croire Sediko Douka, Commissaire à l’énergie et aux mines de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Le ministre Togolais des Mines et de l’Énergie, Marc Ably-Bidamon, est élu président du pipeline de recherche de gazoduc du Comité des Ministres pour l’Afrique de l’Ouest (WAPCo) pour une durée de 12 mois. Il a exprimé sa gratitude aux autorités ghanéennes pour le succès de la réunion et a remercié ses homologues pour leur ouverture d’esprit qui a permis de parvenir à un consensus autour de la question des tarifs du gaz naturel pour les États respectifs.
WAPCo en bref
La West African Gas Pipeline Company Limited (WAPCo) est une société à responsabilité limitée qui détient le droit de propriété et d’exploitation du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (GAO). La Société a son siège à Accra au Ghana, et compte un bureau à Badagry au Nigeria, ainsi que des bureaux locaux à Cotonou au Bénin, Lomé au Togo et Tema et Takoradi au Ghana. WAPCo est une société en participation (joint-venture) formée par des entreprises des secteurs publics et privés du Nigeria, du Bénin, du Togo et du Ghana. Elle a pour vocation principale d’assurer, en toute sécurité, responsabilité et fiabilité, et à des prix compétitifs par rapport aux autres combustibles, le transport du gaz naturel depuis le Nigeria vers les marchés du Bénin, du Togo et du Ghana. L’actionnariat de WAPCo se compose comme suit: Chevron West African Gas Pipeline Ltd (36.9%), Nigerian National Petroleum Corporation (24.9%), Shell Overseas Holdings Limited (17.9%), Takoradi Power Company Limited (16.3%), Société Togolaise de Gaz (2%) et Société BenGaz S.A. (2%). L’Autorité du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest sise à Abuja au Nigeria, est l’organe de régulation de WAPCo.
Joël YANCLO