Les meilleures pratiques commerciales du manioc en Afrique seront au menu des discussions du Cassava Investment Forum, une rencontre qui se tiendra jeudi 18 et vendredi 19 juillet 2019 au Rockview Hotel Classic à Abuja, la capitale du Nigeria.
Issa SIKITI DA SILVA
Le forum est organisé par le Fonds africain de développement (FAD), le TAAT (Technologies pour la transformation agricole en Afrique), l’Université fédérale d’agriculture d’Abeokuta et l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA).
TAAT est un projet de la Banque africaine de développement (BAD) qui vise à transformer radicalement l’agriculture africaine en un secteur compétitif en déployant des technologies améliorant la productivité.
La production mondiale de tubercules de manioc s’élève à près de 200 millions de tonnes par an, dont 47% de l’Afrique et 55 millions de tonnes du Nigeria qui en est le premier producteur mondial.
Dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest, en particulier au Ghana, au Bénin et en Sierra Léone, la production s’est aussi fortement améliorée surtout grâce au soutien des programmes d’appui des partenaires africains et internationaux.
Malgré ces énormes productions, des millions de producteurs en Afrique subsaharienne qui dépendent de la culture du manioc pour survivre sont toujours pauvres. Non seulement les prix sont bas à cause de la faiblesse de la valeur ajoutée, mais les ventes font aussi défautcar peu de produits africains à base de manioc sont commercialisés sur les marchés mondiaux.
Faible valeur ajoutée
A part la faible valeur ajoutée, l’incapacité des agriculteurs à accéder aux variétés améliorées et à la commercialisation sont quelques-unes des causes de la mauvaise performance du manioc et de plusieurs autres cultures. En conséquence, la productivité africaine du manioc par hectare est inférieure à 10 tonnes par hectare par rapport à l’Asie où elle est supérieure à 20 tonnes par hectare, explique leTAAT.
« Accroitre la productivité augmenterait les rendements et les revenus moyens des producteurs. Les propriétaires du secteur privé d’usines de transformation de manioc ‘’mourant’’ ont été engagés pour recevoir l’expertise technique de TAAT Cassava Compact afin de ressusciter leurs opérations et d’engager les petits exploitants agricoles dans des projets de sous-traitance », souligne le TAAT.
Bon nombre deproblèmes et défis de commercialisation de production auxquels font face les producteurs seront débattus à cette réunion d’Abuja.