La première édition du Salon international des mines, des carrières et du pétrole (SEMICA 2018) qu’organise le Bénin démarre dès ce jeudi 19 jusqu’au 21 juillet 2018 à Golden Tulip le Diplomate à Cotonou. « Partenariats public-privé pour le décollage économique de l’Afrique », est le thème autour du salon.
Le plus riche africain, Aliko Dangote ; Président du Groupe JA DELMAS/CATERPILLAR, Mahamadou Bonkoungou PDG du Groupe EBOMAF ; Latfallah LAYOUSSE PDG NOCIBE ; Sediko DOUKA, Commissaire en charge des Mines et Pétrole CEDEAO, et bien d’autres hommes d’affaires sont attendus ce jour dans la capitale économique du Bénin Cotonou pour prendre part au premier Salon international des mines, des carrières et du pétrole que le gouvernement Béninois organise. En effet, cette rencontre qui sera lancée par le Chef de l’Etat Patrice Talon vise à promouvoir les nombreuses richesses minières, pétrolières et des carrières du Bénin et de l’Afrique. Pendant trois jours, les investisseurs, les décideurs, les professionnels, les fournisseurs et les experts d’Afrique et du reste du monde vont échanger à Cotonou sur « Partenariats public-privé pour le décollage économique de l’Afrique ». Ce salon de Cotonou permettra au Bénin de présenter les ressources minières et autres dont le pays dispose. Dans ce sens, Samou Séidou Adambi, ministre béninois de l’eau et des mines, de avait annoncé que le salon a pour objectif de « mobiliser l’ensemble des acteurs des secteurs concernés autour des richesses du sous-sol béninois », « Le Bénin est un territoire qui dispose d’un considérable potentiel minier, de carrières, de pétrole et d’énergie non encore mis en valeur de façon industrielle. Et le gouvernement du président Talon veut s’appuyer sur ce potentiel naturel pour réaliser son Programme d’actions.» a-t- expliqué lors d’un point de presse. Par ailleurs, le SEMICA est un salon multi-spécialiste annuel d’envergure internationale, dédié aux professionnels mondiaux de l’Energie, des Mines, du Pétrole et des Carrières. Trois jours durant, en présence de plusieurs hautes personnalités, premiers ministres, ministres, ambassadeurs, Pdg, dg, consultants et experts nationaux et internationaux, investisseurs, sociétés minières et pétrolières, institutions de financement, etc., des Conférences, des Rencontres d’Affaires et des Expositions sont organisés. Le SEMICA est le plus grand salon professionnel des Mines, des Carrières et du Pétrole d’Afrique. Outre ces richesses, le coton est principal produit d’exportation du Bénin, le pays produit de forte quantité de Cajou, du karité et d’autres produits agricoles. Il entend diversifier ses sources de revenus en s’ouvrant davantage à des secteurs hautement stratégiques.
Les ressources naturelles dont dispose le Bénin
Situé en Afrique de l’Ouest, le Bénin est un territoire maritime, disposant d’un considérable potentiel minier, de carrières et de pétrole et énergétique. Le Bénin n’est pas encore parvenu à mettre en exploitation, de façon industrielle, les ressources de son sous-sol du fait du faible niveau des recherches. Ce potentiel semble très varié et pourrait comporter des matières précieuses dont l’or dans le département de l’Atacora, précisément à Perma, et d’autres localités encore dans la Donga. Plus récemment, des indices ont présenté de nouvelles opportunités dans le département de l’Alibori. En dehors de l’or, le Bénin dispose du gisement de fer de Moulemou, ainsi que celui de Madjèkali. Les travaux qui ont déjà eu lieu, ont révélé que les gisements qui avaient été identifiés par le passé et présentés comme minimes, ont des réserves beaucoup plus grandes que celles estimées précédemment. En dehors de ces matières, le Bénin dispose de marbre en quantités extrêmement considérable à Idadjo, Montéo, Dassa, Asio et Lenta. Hormis le marbre, une variété de pierres ornementales qui pourrait servir à orner et servir aussi dans les matériaux de construction, se retrouvent au Bénin. Plusieurs gisements de phosphates y sont connus. Mais une réévaluation qualitative et quantitative s’avère nécessaire aujourd’hui afin de mieux intéresser les investisseurs et les sociétés minières. Au niveau du cadre règlementaire et législatif, une nécessité de relecture et de renforcement des textes s’impose afin d’offrir aux investisseurs la lisibilité et la transparence nécessaire. La relecture du code minier de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) est certes une opportunité à saisir, mais celle du code minier national béninois va contenir plus d’attractivité, plus d’incitatives et prendre en compte les besoins spécifiques des populations locales, tout cela dans un principe de partenariat gagnant gagnant-gagnant (Etat-Opérateur privé Communautés locales riveraines des sites). C’est pour toutes ces raisons que le Bénin assume aujourd’hui un nouveau leadership dans le secteur minier et pétrolier africain et s’engage fermement dans la promotion de son potentiel très divers.
Abdul Wahab ADO