Le Chef du deuxième arrondissement (CA2) de Bohicon, Alexandre Akoutou, a communié avec les femmes vivant avec un handicap. C’était, le mardi 14 mars dernier, dans le cadre de la célébration en différé de la fête internationale des droits de la femme. Réunies dans l’enceinte du Centre de promotion sociale (Cps), elles ont été entretenues sur les opportunités que leur offrent les microcrédits ‘’Alafia’’ du Gouvernement.
Libérer les femmes vivant avec un handicap du joug de la pauvreté et de la mendicité. Tel est le leitmotiv du chef du deuxième arrondissement de Bohicon. En organisant la présente rencontre avec ces femmes, Alexandre Akoutou est allé au-delà des réjouissances populaires en invitant un spécialiste des microfinances pour les entretenir sur les opportunités des microcrédits ‘’Alafia ». De l’exposé de l’expert, responsable dans une structure de microfinance à Bohicon, il ressort que tout citoyen, notamment les femmes, sans aucune condition particulière, peuvent profiter de ce programme gouvernemental. Pour en bénéficier, il suffit de disposer d’un téléphone portable avec une Sim enregistrée en son nom, d’avoir une activité génératrice de revenus, de se mettre en coopérative avec deux autres femmes puis de produire un dossier dont les frais s’élèvent à 1000F CFA. Selon le conférencier, ces frais prennent en charge l’assurance et l’ouverture de compte. Une fois ces pièces rassemblées, le bénéficiaire à jour va constater le dépôt sur son téléphone. Le remboursement mensuel se fera également par transfert monétaire. D’autres astuces ont été aussi mises en place pour leur faciliter le remboursement sans difficultés. Le montant du prêt varie de 30.000 à 100.000F CFA. Il se définit en fonction de l’activité. Le remboursement s’effectue sur six mois renouvelable si les clauses contractuelles sont bien respectées. « Nous n’octroyons pas de crédit à celui qui ne fait rien », a souligné le conférencier. A l’issue de cette communication, les femmes ont exprimé leurs préoccupations auxquelles des approches de solutions ont été apportées pour dissiper les points d’ombre qui subsistaient dans leur esprit.
Un handicap n’est pas une fatalité
A son tour, le CA2 a échangé avec ses invités à propos de leurs conditions sociales. Selon lui, un handicap n’est pas une fatalité. « Autant que nous sommes, nous sommes des handicapés qui s’ignorent », a confié Alexandre Akoutou pour leur dire qu’elles ne doivent pas avoir honte de leur handicap ni se culpabiliser. A en croire ses propos, elles constituent un élément important de la société. De ce fait, elles disposent des atouts qu’elles doivent valoriser pour contribuer au développement de leurs communautés. « C’est dans cette optique que le Gouvernement a institué le microcrédit ‘’Alafia’’ pour vous garantir l’autonomisation. Donc, ne vous cachez plus sous prétexte que vous êtes inutiles dans la société », leur a-t-il prodigué. Justifiant sa proximité avec cette couche vulnérable de la société, le CA2 a indiqué qu’elles ont le plus besoin de sa sollicitude que les femmes agents de l’administration communale qu’il a l’habitude d’honorer le huit mars de chaque année. Cette fois-ci, l’autorité a pensé à cette couche souvent oubliée, histoire de leur doper le moral. Comblées de joie, elles n’ont pas tari d’éloges envers leur généreux donateur. Léa Gnidah et Brice Hounsou, leurs porte-paroles ont souhaité qu’ils soient prochainement associés à l’organisation pour donner plus d’éclat à la fête. Gérard Aboky, le chef Cps de Bohicon et Julienne Oga, cheffe du service à la Direction départementale des affaires sociales et de la microfinance (Ddasm) du Zou ont salué la démarche du CA2 qui ne court pas les rues. Au regard de la disponibilité du conseiller communal, le chef Cps a sollicité son accompagnement afin de promouvoir les autres fêtes statutaires de son ministère. Des doléances que Alexandre Akoutou a promis d’étudier.
Rock Amadji (Correspondant Zou-Collines)