Démarrée le 25 février, la 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a pris fin le 04 mars 2023. Pour ce rendez-vous de promotion du cinéma africain, plusieurs œuvres cinématographiques ont été récompensées.
Un des plus grands festivals de cinéma africain, dont l’objectif est de « contribuer à l’essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain, en tant que moyen d’expression, d’éducation et de conscientisation », le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), a désormais dans ses annales, la 28ème édition. Déroulé autour du thème « Cinéma d’Afrique et culture de la paix », ce rendez-vous biennal tenu dans un contexte sécuritaire marqué par le terrorisme, vise, à travers les productions orientées sur les conséquences du radicalisme, à transformer l’imaginaire collectif « afin de panser ensemble les plaies » et faire renaître une ère de paix.
Avec au total, 1.200 films visionnés et 170 retenus suivant la qualité artistique et la pertinence du thème, la 28ème édition du FESPACO a été l’occasion pour la Commission de l’Uemoa, en présence de plusieurs ministres de la culture des Etats membres, et des membres d’Organes, de récompenser plusieurs œuvres cinématographiques. Quatre Prix Spéciaux ont été décernés aux meilleures œuvres de l’espace communautaire.
Il s’agit d’un montant de huit millions (8 000 000) FCFA décerné à « Xalé, Les blessures de l’enfance », un long métrage du réalisateur sénégalais Moussa Séné ABSA ; d’un montant de huit millions (8 000 000) FCFA attribué à la réalisatrice Burkinabé Chloé Aïcha Boro pour son long métrage documentaire « Al Djanat / Paradis originel »; d’un montant de cinq millions (5 000 000) FCFA remporté par « L’envoyée de Dieu », un court métrage fiction de la réalisatrice nigérienne Amina A. Mamani et d’un montant de cinq millions (5 000 000) FCFA raflé par le malien Mohamed Dayfour Diawara pour son court métrage documentaire « Les Cavaliers de Tonka ».
Intervenant à l’occasion de la remise des Prix, le Président Abdoulaye Diop n’a pas manqué de saluer « la courageuse décision » prise par l’Etat burkinabè d’organiser cette 28ème édition malgré le contexte sécuritaire.
En le faisant, le « ‘’Pays des Hommes Intègres » fait la preuve qu’aucun défi, si grand soit-il, ne peut remettre en cause notre engagement à nous rassembler autour de nos valeurs et de nos ressources culturelles », dira-t-il. Poursuivant son propos, le Président DIOP a tout de même déploré le fait que « parmi les films en compétition pour l’Etalon de Yennenga, le prix le plus prestigieux, on ne compte que 2 œuvres de l’Union ! Ce seul exemple devrait nous interpeller tous : professionnels du cinéma, administrateurs de la culture, gouvernants, partenaires techniques et financiers, critiques de cinéma et amoureux du grand écran ». « Ensemble, prenons des initiatives pour accompagner, comme il se doit, les réalisateurs et les producteurs afin qu’ils gardent allumée la flamme de leurs talentueux précurseurs que sont Oumarou Ganda et Sembène Ousmane que les organisateurs de la présente édition ont bien fait de célébrer », a-t-il exhorté.
Pour rappel, les Prix Spéciaux UEMOA sont ouverts aux œuvres cinématographiques réalisées par des ressortissants des huit Etats membres. Ces œuvres doivent faire partie de la sélection officielle du FESPACO, en ou hors compétition. Le Festival panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou (Fespaco) est une biennale qui se tient depuis 1972. Il met en jeu deux prix officiels : l’Etalon d’or du Yennenga, qui récompense les fictions et documentaires longs métrages et le Poulain d’or de Yennenga pour les courts métrages. Il y a aussi des prix spéciaux, décernés à des productions d’autres catégories. Il est à noter que la béninoise Kissmath Baguiri, promotrice du « Ciné 229 Awards » a reçu le trophée Celebrities Days, un trophée de mérite.
S.T.