La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en collaboration avec l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), a organisé le lundi 6 décembre 2021, une réunion virtuelle des ministres sectoriels dans le cadre de la réouverture prochaine des frontières terrestres de l’espace CEDEAO. A l’issue de cette rencontre, des recommandations ont été faites pour relancer les échanges commerciaux et la mobilité des personnes.
Félicienne HOUESSOU
La réouverture des frontières terrestres de la CEDEAO fermées depuis bientôt 2 ans s’annonce pour le 1er janvier 2022, date proposée par des ministres sectoriels de la sous-région. A l’issue de leurs travaux, ils ont recommandé l’implémentation effective des directives harmonisées de la CEDEAO contre la COVID-19 au niveau des Etats membres, la reconnaissance mutuelle des tests PCR au niveau des frontières ainsi que l’harmonisation de leur durée de validité et proposé la date du 1er janvier 2022 pour la réouverture des frontières. Les travaux présidés par Clarisse Mérindol Ouoba, Ministre déléguée aux Affaires Étrangères chargée de l’intégration Africaine et des Burkinabés de l’Extérieur ont permis aux participants de partager les défis et les leçons tirées des deux années de fermeture des frontières pour la gestion de la pandémie du COVID-19 en Afrique de l’Ouest afin de planifier leur réouverture prochaine. Egalement, les ministres ont examiné les priorités, les options techniques et les mesures d’accompagnement pertinentes au niveau régional pour la réouverture des frontières qui intègrent les impératifs de sécurité humaine. Enfin, ils ont adopté le projet de procédure standard applicable à la continuité des opérations frontalières en cas d’incidents, et les modalités de coopération et les synergies à différents niveaux. Les recommandations seront présentées au conseil des ministres de la CEDEAO prévu jeudi et vendredi prochains à Abidjan et transmises à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement pour adoption.
En plus de la fermeture des frontières du fait de la pandémie de la COVID-19, les Etats affectés par la crise sécuritaire ont aussi renforcé les points de contrôle à l’intérieur de leurs territoires et au niveau de leurs frontières avec pour conséquence, sur le plan économique, la baisse cumulée de 6,7% du PIB des pays de la CEDEAO entre 2020 et 2021 (soit l’équivalent à environ 50 milliards de dollars américain). Le secteur des services et le secteur de l’agriculture subissent des baisses importantes en raison des restrictions de voyage et de déplacement dues à la fermeture des frontières. Ce qui perturbe les chaînes d’approvisionnement et l’accès aux marchés des petites et moyennes entreprises. Rappelons que les frontières terrestres ont été fermées à la suite de l’avènement de la Covid-19.