Au nombre des sources d’approvisionnement en énergie, fi-gure l’énergie géothermique. Elle est synthétisée à partir de la chaleur dégagée par le sous-sol. Sur l’ensemble de la planète, l’exploitation de l’énergie géothermique est abon-dante en Afrique du fait de son exposition à l’équateur et aux rayons solaires. Le continent noir, en plus de ses res-sources minières, emmagasine sous son sol des quantités importantes de chaleur qui font de lui le berceau de l’énergie géothermique, révélé par feu le professeur égypto-logue Jean-Philippe Omotundé.
L’Afrique n’est pas que le berceau de l’humanité. Elle recèle d’innombrables ressources minières qui font dire que l’Afrique est une réserve géologique. En plus de ces savoirs universels, le professeur égyptologue Jean-Philippe Omotundé enseigne que le sous-sol du continent africain est un fourneau producteur d’énergie géothermique. Le sous-sol dégage une chaleur qui de-vient de plus en plus intense au fur et à mesure que l’on creuse. Cette chaleur provient du magma au cœur de la planète, qui ré-chauffe toute la croûte terrestre. La géothermie se sert de cette chaleur pour produire de l’électricité et du chauffage. Pour utili-ser l’énergie géothermique, il faut exploiter le flux de chaleur na-turelle pour le transformer en chauffage ou en électricité. La géothermie ne dépend pas des conditions atmosphériques (con-trairement à l’énergie éolienne ou solaire par exemple), ce qui permet de l’utiliser d’une manière continue et durable lors-qu’elle est bien exploitée. A cet effet, les installations géother-miques sont de trois types. Primo, il y a les pompes à chaleur qui se servent de l’énergie géothermique de surface pour servir au chauffage.

Il y a ensuite, les installations hydrothermales. Celles-ci exploitent les sources d’eau naturellement chaude, et servent pour le chauffage ou la production d’électricité (pour les sources en profondeur). Tertio, on distingue les installations pé-trothermales. Il s’agit d’une solution qui peut être utilisée quand il n’y a pas de source thermale. L’énergie géothermique n’est pas systématiquement égale à l’énergie renouvelable, même si elle l’est potentiellement. Lorsqu’on exploite la chaleur sensible de masses rocheuses, généralement par l’intermédiaire d’une circu-lation d’eau, il ne s’agit pas d’une énergie renouvelable. Mais les sites favorables de ce type sont très abondants, et il est souvent possible d’aller plus en profondeur pour poursuivre l’exploitation. En revanche, sur les sites de gisements de haute température, la source de chaleur est suffisamment puissante pour équilibrer l’exploitation. Il s’agit alors d’une véritable éner-gie renouvelable.
Energie géothermique
La géothermie a pour étymologie grecque “géo” signifiant “la Terre” et “thermos” veut dire “chaleur”. La géothermie puise donc son énergie dans la chaleur provenant des profondeurs de la Terre. C’est une énergie entièrement renouvelable et gratuite s’inscrivant dans le cadre de la dynamique de développement durable. Le principe de géothermie capte les calories présentes dans le sous-sol de la terre afin de les restituer sous forme de chauffage, d’eau chaude sanitaire ou de climatisation au sein de la maison. Il faut savoir que, quelles que soient les conditions climatiques, cela n’impacte en rien le fonctionnement de ce pro-cessus. En effet, dès lors que l’on passe les 10 m de profondeur, les températures du sol ne varient pas et restent comprises entre 10 et 16°C. On relève 2 utilisations majoritaires de ce type d’énergie. En effet, la géothermie est exploitée d’une part, pour la production de chaleur et d’eau chaude sanitaire pour les par-ticuliers ou les industries et d’autre part, pour la production d’électricité uniquement par des centrales de géothermie pro-fonde. Par ailleurs, une énergie géothermique peut se voir ex-ploitée de 2 manières différentes.

En effet, on distingue premiè-rement de l’énergie géothermique de surface qui capte les calo-ries de la chaleur du sol en période hivernale et celles de la fraî-cheur en été. L’énergie thermique du sol est donc utilisée dans ce cadre à des fins de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire. L’enfouissement des capteurs se fait en surface du sol. Ensuite l’énergie géothermique profonde provient des pro-fondeurs des couches terrestres desquelles sont extraites la chaleur pour la production de chauffage si les températures sont en-deçà de 90°C ou pour la production d’électricité par des centrales géothermiques si les températures sont comprises entre 90 et 150 °C.
Les techniques de captage de géothermie
La géothermie ne peut fonctionner sans l’introduction de cap-teurs dans le sol. C’est pour cette raison que des moyens de pré-lèvement existent afin de pouvoir extraire cette chaleur de la croûte terrestre. C’est au travers des PAC (Pompes A Chaleur) qu’est mis en application ce principe de géothermie. Les PAC sont des équipements ayant de hautes performances. En effet, pour 1 kWh d’énergie consommée, la pompe peut en produire 4. C’est une technique peu consommatrice d’énergie. Ce type de captage nécessite une étendue de terrain assez conséquente. En effet, l’emprise au sol doit être supérieure à 1.5 fois la surface de la maison à chauffer. Cette technique consiste à enterrer des tubes à une profondeur comprise entre 60 et 120 cm. Un forage profond n’est pas nécessaire pour ce type d’installation. Pour les capteurs verticaux, il sera nécessaire d’avoir une puissance mi-nimale pour extraire les calories comprises entre 20 et 25 W / m². Le captage vertical peut s’effectuer selon deux manières. Sur sondes verticales : elles sont à favoriser lorsqu’on dispose d’une surface de terrain restreinte. Un forage conséquent est alors né-cessaire. Il est vrai que cela implique des travaux conséquents du fait que le forage s’effectue sur une centaine de mètres. Ce-pendant, plus la profondeur est importante, plus le rendement sera optimal car plus on s’enfonce dans le sous-sol de la Terre et plus les températures seront stables et moins propices aux variations climatiques. Pour un captage vertical, la puissance d’extraction se devra d’être plus puissante. En effet, elle doit être comprise entre 40 et 50 W / m. Sur nappes phréatiques : ce type de captage est réalisable uniquement si le logement se si-tue au-dessus d’une nappe phréatique. Une pompe à chaleur dite “eau-eau” pourra être installée. Pour un bon fonctionne-ment du système, la nappe devra être en capacité de fournir un débit minimal d’1.8 m³ / h.
Spiral ou elliptique et subventions
C’est un système qui tend à se développer. C’est un mélange entre le captage vertical et horizontal ne nécessitant pas de grands espaces surfaciques ni de forage profond pour être ins-tallé. C’est un modèle ayant pris les avantages des 2 systèmes et étant très performant. Néanmoins, la sensibilité des capteurs reste à améliorer car ils ne peuvent pas être en contact avec tous les types de sols. En plus des capteurs présents dans le sol, un relais en intérieur doit être placé afin que se fasse le transfert de chaleur du sol à l’habitation. Ces émetteurs sont de types radiateurs, planchers chauffants ou encore circuit d’eau chaude sanitaire. Il est possible d’être éligible à des aides finan-cières pour aider à la mise en place d’un système géothermique. Outre les seuils d’imposition à ne pas dépasser dans le cadre de certaines subventions, il faut savoir que l’installation doit obli-gatoirement être réalisée par un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Ces aides peuvent être le CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique), le prêt à taux zéro ou encore la TVA réduite à 5.5 %.
Focus sur Jean-Philippe Omotundé
Jean-Philippe Kalala Omotunde est un guadeloupéen, un au-teur afrocentriste. Il est diplômé de l’École de publicité de Paris et est enseignant à l’institut Africamaat de Paris. Il est décédé le 14 novembre 2022. Le chercheur français et apôtre kamite a trépassé des suites d’une crise cardiaque. Deux semaines avant sa mort, le Pr Jean Philippe Omotoundé était à Yaoundé pour une conférence sur la pensée africaine. « Jean Philippe Omo-toundé est aussi foudroyé par une crise cardiaque, quelques jours après avoir participé comme intervenant à une conférence internationale sur la nouvelle pensée africaine, tenue à Yaoundé du 25 au 29 octobre 2022 », écrit Christian Bomo Ntimbane, avocat au barreau national et membre de la société civile. Ce jour il prônait la connexion de l’Africain avec la nature. Jean-Philippe Kalala Omotundé est un auteur, égyptologue français d’origine guadeloupéenne. Il a fait une apparition dans un évè-nement de l’UNESCO intitulé « La semaine africaine », le 22 mai 2017, sur le thème « Investir dans la jeunesse africaine par le biais des mathématiques ». Il prit la décision de rejeter son pré-nom occidental pour affirmer ses racines africaines, le caractère occidental du prénom ne permettant pas selon lui d’être com-plètement Kamite et d’assumer son africanité. Son nom est dé-sormais Nioussérê Kalala Omotunde. Nioussérê provenant d’origine égyptienne, comme le berceau du savoir selon ses thèses, et Kalala, comme l’organe traditionnel de résolution de problèmes du Congo. En tant que responsable de l’association Héliopolis, Omotundé co-organise en avril 2002 à Garges-lès-Gonesse une commémoration du 154e anniversaire de l’aboli-tion de l’esclavage, en présence du député de la circonscription, Dominique Strauss-Kahn et de la maire de Garges, Nelly Olin. Il exprime son attachement à la défense des valeurs républi-caines, en prélude à cette manifestation qui se déroule dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle française de 2002. Comme l’a dit Amadou Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ».
Jean-Claude KOUAGOU