Les rayons du livre s’agrandissent au Bénin. « Et si on s’assurait tous », un Essai de Magloire Dochamou est désormais dans les librairies. Deuxième chef d’œuvre de son auteur qui consacre sa plume au secteur de l’Assurance notamment au marché national de l’Assurance. Entre récits, analyses, commentaires et exemples, l’auteur pose le diagnostic des maux qui minent le secteur au Bénin.
Falco VIGNON
A la découverte du lien entre le développement du Continent Noir et le monde de l’Assurance, c’est le devoir scientifique auquel nous invite l’écrivain béninois Magloire Dochamou dans son dernier ouvrage intitulé « Et si on s’assurait tous ». Une production littéraire, le deuxième du genre qui traite exclusivement des questions d’Assurance. L’Assurance vue par un professionnel de la profession mais expliquée aux non-initiés. 12 millions de béninois, 66 milliards de FCFA de chiffres d’affaires en 2020, 40 ans d’exercice en clientèle privé avec, malheureusement, moins de 1% de taux de pénétration du secteur d’assurance au Produit intérieur brut. Pire, 45% de son potentiel reste encore dubitatif. Magloire Dochamou en fait le triste constat mais ne s’en désole guère, a-t-il laissé entendre lors du lancement officiel de son deuxième ouvrage le vendredi 17 décembre 2021 à Cotonou. L’auteur a essayé une seconde fois d’expliquer aux Béninois l’enjeu de l’assurance sur leur vie, sur le développement et sur le bien-être du pays. Ce deuxième essai qui est le prolongement du premier tome pose le diagnostic du secteur à un moment où le Bénin a besoin de révéler son potentiel. L’Essai présente à la première couverture l’image d’un jeune homme gai, souriant et plein d’enthousiasme. De bleu de fond en bas de page vers un bleu clair en haut de page de cette couverture, « Et si on s’assurait tous » est un chef d’œuvre de plusieurs mois de réflexion sur le vécu quotidien des Béninois avec leurs assureurs. Des professionnels à qui l’on demande beaucoup avec peu de moyens mis à disposition, pense l’auteur. Et ce moyen dont il parle, c’est le taux de consommateurs des produits d’assurance. C’est aussi le marché national de l’Assurance. C’est enfin le manque à gagner que leur créent les non-assurés et l’Etat central avec ses sollicitations. En effet, l’auteur, un directeur général d’une compagnie d’assurance, estime élevée la masse financière que mettent à la disposition des sinistrés les assureurs chaque année. 66 milliards de FCFA de chiffre d’Affaires en 2020 avec des sinistres de plus en plus grandissantes dans un environnement hostile à leurs produits, dénonce-t-il. Ce qui n’est pas de l’avis d’une frange du public venu écouter l’auteur et son présentateur. En effet, pour la circonstance, la cérémonie de lancement a connu la présence des assurés et des assureurs et aussi de quelques officiels observateurs du marché. Si pour les uns (assurés), les compagnies d’assurance sont des mercantilistes qui ne veulent rien perdre, pour les autres, le marché de l’assurance n’est pas très prolifique pour leurs entreprises en République du Bénin à cause des sinistres et aussi du regard de l’Etat. Une crise entre assurés et assureurs sous fond de procès d’intention, déplore l’auteur qui dans un large sourire et fidélité à sa vocation livresque, pense que l’horizon est favorable aux deux entités d’un même corps. Pour l’heure, la promotion et la vulgarisation du contenu de ces deux ouvrages préoccupent Magloire Dochamou.