(Un taux global de mise en œuvre des réformes de 69% en 2018 contre 62% en 2017)
La conférence des chefs d’Etats et de gouvernement des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine s’est tenue à Abidjan le vendredi 12 juillet 2019. Entre autre sujets abordés, les dirigeants ouest-africains se sont penchés sur l’état de l’économie des pays de l’Uemoa.
Nafiou OGOUCHOLA
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont décerné un satisfecit aux Etas membres de l’Uemoa pour avoir réussi à mettre en œuvre des politiques économiques qui ont impacté positivement les populations et par ricochet l’économie. Le communiqué final ayant sanctionné la fin de cette 21ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa a été claire. « S’agissant du financement de l’économie, la Conférence note l’étatd’exécution satisfaisante des réformes prévues à cet effet », a-t-on pu y lire.Toutefois, les dirigeants ouest-africains n’ont pas ignoré le rôle négatif que joue la crise sécuritaire qui secoue la région sur l’économie des pays ouest-africains. « Au titre de la surveillance multilatérale, la Conférence note que lacrise sécuritaire affecte négativement les performances des Etatsmembres en matière de convergence macroéconomique.A cet égard, les chefs d’Etat et de gouvernement exhortent les Etatsmembres à prendre les mesures indispensables à l’atteinte des objectifs fixés par le pacte de convergence à l’horizon 2019 », a renseigné le communiqué final.
Pour ce qui est de la revue annuelle des réformes, politiques, programmeset projets communautaires, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement se félicite des progrèsréalisés par les Etats de l’Uemoa, avec un taux global de mise en œuvre des réformes de 69% en 2018 contre 62% en 2017.Elle encourage la Commission à poursuivre ses actions en vue de l’atteinte des objectifs assignés.
Quelques préoccupations abordées
La 21èem conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa s’est appesanti sur plusieurs autres aspects de l’économie des pays membres. En effet, les dirigeants ouest-africains ont travaillé non seulement sur des structures et autres institutions qui dépendent de l’Uemoa mais aussi sur celles qui sont des partenaires. « S’agissant spécifiquement du Prélèvement Communautaire de Solidarité (PCS), la conférence a décidé de le maintenir à 0,8 % et a instruit le conseil des ministres et la commission à poursuivre lesefforts de rationalisation du fonctionnement des organes de l’Unionen vue de dégager des ressources additionnelles, et faire despropositions, avant la fin 2019, pour financer les projets etprogrammes régionaux de développement et de sécurité destinés àrelever les défis majeurs auxquels fait face l’Union », a ressorti le communiqué final. De même, selon ledit communiqué, « la conférence se réjouit du lancement du dispositif de soutien aufinancement des PME/PMI dans l’Union ». De même, la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement a pris acte de la création au sein de la Banque centraled’un comité de politique macro prudentielle, chargé de la définition etde la mise en œuvre opérationnelle de cette politique, à travers ladétection, l’évaluation, la gestion et la maîtrise du risque systémique.
Les chefs d’Etat et de gouvernement se sont félicité de l’organisationpar la BCEAO, en novembre 2018, de la première édition de la semainede l’inclusion financière dans l’Uemoa. La Conférence salue les initiatives prises par l’Agence Umoa-Titres, avec l’appui de la Banque centrale, pour améliorer le taux demobilisation de ressources à moyen et long terme par les Etats membres de l’Uemoa.
Aussi, la conférence a-t-elle relevé avec satisfaction la contribution de la BOAD ausoutien des actions de développement des Etats membres, notammentdans le cadre de la mise en œuvre de leurs projets et programmesd’investissement, qui s’est traduite par la mise à disposition definancements d’un montant total de 426,8 milliards.La Conférence prend acte de la tenue du forum sur le thème del’énergie solaire, lors de la commémoration du 45ème anniversaire de la BOAD. Elle encourage cette institution à poursuivre les efforts en vuede sa redynamisation afin qu’elle puisse mieux faire face au besoin dufinancement du développement dans les Etats de l’Union.