Après plusieurs mois de mise en œuvre du projet de la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ), les DG de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEx) et de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (SIPI-Bénin) ont entretenu, vendredi 24 novembre 2023, les acteurs des médias sur les progrès enregistrés au sein de la plateforme industrielle. Occasion d’exposer les perspectives.
S.T.
Créée en février 2020, avec un point d’honneur sur la transformation des matières premières agricoles du Bénin en produits finis, afin d’asseoir une bonne économie industrielle, la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ), matérialise, progressivement, la promesse du gouvernement béninois. 36 investisseurs signés dans divers domaines tels la pharmacie, l’agroalimentaire, le textile, etc.; 12 unités industrielles opérationnelles, et 14 autres en cours de construction avec plus de 40.000 emplois projetés pour 2024. C’est le tableau que présente, en l’espace de deux (02) ans de vie, la plateforme industrielle du Bénin qui, avec ses facilités uniques au monde, ne cesse d’être citée en référence par les décideurs internationaux. Pour ce bilan qui représente la première phase dudit projet qui s’étend sur 400 hectares aménagés par la SIPI-Bénin, environ 10 mille emplois ont été générés grâce aux industries du cajou, de soja, d’emballages, de confection de vêtements et autres. A en croire le Directeur général de la SIPI-Bénin, Létondji Béhéton, sur la période, un lot de 100.000 pièces de vêtements à savoir : leggings et polos pour filles et garçons ont été livrés à The Children Place (TCP), une des marques les plus importantes des USA. D’ici fin 2023, le nombre total sera porté à 700.000 pièces livrées. En 2024, un million de vêtements seront livrés à ce même partenaire.
S’il est vrai qu’autrefois, les tenues des forces armées béninoises étaient confectionnées ailleurs pour être, ensuite, livrées à l’armée, la GDIZ, depuis son opérationnalisation, en a pris le contrôle. En effet dans la logique du consommons local, c’est plus de 12.000 tenues militaires qui ont été livrées par la plateforme industrielle au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, ainsi qu’au ministère de la défense nationale au profit des forces de défense et de sécurité. Heureux du progrès industriel enregistré en si peu de temps, le Directeur général de l’APIEx, Laurent Gangbès, a rassuré de ce que « la Zone industrielle de Glo-Djigbé est une zone d’espoir et d’avenir qui va tenir ses promesses ». « Nous sommes, va-t-il renchérir, convaincus que ce que le gouvernement nous permet de faire au niveau de la GDIZ va radicalement transformer l’économie de notre pays et va permettre aux jeunes de milliers d’opportunités ». Pour sa part, le DG de la SIPI-Bénin, Létondji Béhéton, n’a pas manqué d’insister sur l’impact socio-économique de la zone. « Aujourd’hui, va-t-il dire, nous avons 10 mille personnes, 10 mille béninois, hommes et femmes qui travaillent dans cette zone qui contribue à soutenir des familles dans le pays ». Evoquant les unités déjà opérationnelles, le DG SIPI-Bénin a indiqué que deux unités de confection de vêtements sont opérationnelles de plus d’un an. Outre d’avoir permis de faire des livraison de vêtements à la marque The Children Place, ces industries, en 2024, permettront de livrer un million de vêtements à la marque KIABI. D’ici fin 2024, l’objectif est d’avoir des unités de confection de vêtements d’une capacité de 36 millions de pièces, contre 5 millions en 2023. Ce, avec 5.000 emplois additionnels dans le secteur de la confection de vêtements. « Nous avons également deux unités de transformation de soja qui sont opérationnelles. Nous avons le soja organique qui fait 60 mille tonnes par an et une unité de transformation de soja conventionnel qui fait 150 mille tonnes par an », a souligné Létondji Béhéton, tout en précisant que la troisième unité qui va démarrer bientôt est d’une capacité de 50.000 tonnes de soja par an.
La 1ère unité intégrée de textile bientôt opérationnelle
Misant sur la transformation du Coton béninois en produits finis avant son exportation, la GDIZ s’est dotée d’une unité ultramoderne intégrée de textile, la plus moderne et la plus grande au monde, d’après le DG Létondji Béhéton. Prévue pour être opérationnelle dans les tout prochains jours, cette unité de transformation du coton qui emploiera près de 5.000 employés, se focalisera sur les opérations de filature, de tissage, de tricotage, de teinture et de confection. Selon le DG de la SIPI-Bénin, au sein de cette unité intégrée de textile, les fibres de coton seront transformées en serviettes, draps, et autres tissus utiles dans la chaîne de production de zone. « Il n’y a pas dans le monde, une unité de transformation de textile qui soit aussi grande et aussi moderne que cette unité », va assurer, pour sa part, Laurent Gangbès, DG APIEx. A noter que l’objectif derrière cette mutation est d’accroître le produit intérieur brut (PIB) du Bénin et de créer les conditions pour un développement inclusif.