Le vote de la nouvelle loi portant code pénal à l’assemblée nationale suscite remous et interrogations depuis quelques semaines. Les acteurs de cette filière seront-ils recensés ? Les mini stations vont elle être disponibles partout sur toute l’étendue du territoire national ?
Les acteurs de la filière de vente de l’essence frelatée communément appelé « Kpayo » n’y croient pas encore dans l’Atacora. Pour eux, la fin de cette activité de l’essence frelatée n’est pas une réalité. Selon l’un d’eux rencontré à Natitingou, la plupart d’entre eux sont inquiets, puisque cette activité est désormais considérée comme étant une infraction punie dans le code pénal du Bénin. Quant à la fin de cette activité, plusieurs ne pensent pas que ce serait la fin de la commercialisation de l’essence kpayo aux abords des routes et artères du pays. « Moi je ne crois pas à ce qu’ils font là. Ils veulent supprimer la vente de l’essence de contrebande, mais sans station dans les coins reculés, comment vont-ils faire cela ? Ceux qui ont voté une telle loi sont t ils des béninois ? Ont-ils tenu compte des réalités sociologiques de ce pays ? Est-ce qu’ils ont associé tout au moins les acteurs de la filière ? En tout cas nous on est là.» a déclaré un jeune vendeur de l’essence de contrebande rencontré dans le premier arrondissement. Un autre acteur de la filière de l’essence de contrebande rencontré à Toucountouna a affirmé être surpris de l’utilité de cette loi en cette période où les conditions de vie des béninois est de plus en plus difficile. « Notre pays est un pays où les conditions de vie sont de plus en plus difficile. Trouver à manger au quotidien est un véritable défi. Et cette activité à laquelle est accroché beaucoup de nos frères, ne saurait être inscrite dans le code pénal comme étant une infraction. Essayer de sillonner nos localités et vous verrez que les gens ne vivent que de cela. Ailleurs on parle de mini station et on parle aussi d’une professionnalisation de cette filière. On veut professionnaliser quoi ? L’essence de contrebande ou quoi ? En tout cas, cette manière d’agir de nos autorités est totalement à l’antipode de ce que veulent les populations locales. » a-t-il laissé entendre.
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise