Alors que les multiples alertes sur les potentiels effets indésirables du vaccin contre la Covid-19 avaient été qualifiées de « complotistes », plus de 02 ans après, la vérité des faits se dévoile. En France, de récentes études menées ont conduit à l’indemnisation de quelques personnes tombées malades après vaccination.
S.T.
Expérience mondiale inédite avec son lot de mort par milliers, la Covid-19 qui a nécessité la mise au point urgente d’un vaccin, continue d’alimenter l’opinion internationale. Plus de deux ans après la vaccination de plusieurs millions de personnes contre ce phénomène meurtrier, le point n’est pas tout aussi reluisant. Selon des chiffres rendus publics le mercredi 12 juillet 2023 par l’Organisme National d’Indemnisation des Accidents médicaux (ONIAM), 72 personnes tombées malades à la suite d’une vaccination Covid ont été indemnisées, sur 1020 demandeurs. Pour cause, après la vaccination, des effets secondaires ont conduit nombre des parties demanderesses à des moments de convalescence. La majorité des propositions d’indemnisation de l’ONIAM concernent des myocardites et des péricardites (inflammations au niveau du cœur), qui se sont déclarées après une vaccination. Viennent ensuite les troubles neurologiques (196 dossiers, dont 33 avec paralysie faciale), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires avec 129 dossiers, les troubles articulaires avec 91 dossiers, les troubles auditifs avec 67 dossiers et les troubles dermatologiques avec 31 dossiers. Selon François Toujas, sur les 1020 demandes reçues au 30 juin 2023, sur un total de 150 millions de doses administrées en France, 768 demandes restent en cours d’instruction. Sur le millier de demandes d’indemnisation, 691 dossiers concernent le vaccin Pfizer, dans 199 cas le vaccin Moderna, dans 92 cas le vaccin AstraZeneca, et dans 19 cas le vaccin Janssen. « Dix dossiers reçus ne mentionnent pas le type de vaccin utilisé, et un dossier porte sur un dommage consécutif au geste vaccinal lui-même, et non au vaccin utilisé », a précisé François Toujas, candidat à la présidence de l’ONIAM, devant la Commission des Affaires sociales.
Comment en est-on arrivé à ces études ?
À la suite d’une pétition déposée au Sénat français en janvier 2022 et qui a mobilisé plusieurs milliers de signatures, la commission des affaires sociales du Sénat a saisi l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur l’état des lieux des effets indésirables consécutifs à la vaccination contre la Covid-19 et sur le système français de pharmacovigilance. Les trois rapporteurs désignés pour ce travail ont conduit 23 auditions sous forme d’entretien, ayant permis d’entendre plus de 50 intervenants du 28 mars au 30 mai 2022. Conformément à ses habitudes de travail et pour répondre pleinement aux demandes de la conférence des Présidents et de la Commission des affaires sociales du Sénat, l’Office s’est attaché à entendre l’ensemble des parties prenantes, notamment celles à l’origine de la pétition citoyenne. Ce cycle d’auditions a été complété par une audition publique, tenue le 24 mai 2022, dans un format contradictoire. Ainsi donc, si la pandémie du Covid-19 a été un évènement planétaire, la vaccination qui l’a été aussi, en dépit d’avoir limité la mortalité des personnes affectées, continue de soulever une série de questions. Une chose est certaine, aucun vaccin n’a conduit à autant de prescriptions en seulement deux ans.