Dans un communiqué publié le lundi 4 septembre, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé avoir adopté la stratégie de mise en œuvre accélérée de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Falco VIGNON
Attendue comme un catalyseur du commerce intra-africain, la mise en œuvre s’avère une niche d’opportunités. L’adoption d’une stratégie régionale devrait favoriser la création de milliers d’emplois, impulser une nouvelle dynamique aux économies et sortir potentiellement 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté avec un soutien financier d’un montant de 450 milliards de dollars d’ici à l’horizon 2035 au revenu de l’Afrique. Selon le communiqué officiel de la Commission de la CEDEAO, « la stratégie de la CEDEAO pour la mise en œuvre de la ZLECAF vise à améliorer l’efficacité du cadre d’intégration commerciale de la région, à renforcer la coordination entre les États membres sur leurs stratégies nationales de mise en œuvre de la ZLECAF, à renforcer la capacité de production des États membres et leur capacité à s’engager dans la politique commerciale stratégique africaine, et à faire de la ZLECAF un outil efficace pour l’autonomisation économique des femmes et des jeunes ». Elle ambitionne garantir l’intégration effective des économies ouest-africaines à travers une meilleure coordination de la coopération entre les Etats. La Zlecaf impulsera une meilleure structuration des économies pour le développement inclusif en Afrique. A en croire Massandjié Toure-Liste, commissaire aux affaires économiques de la CEDEAO, « la stratégie de la CEDEAO en matière de mise en œuvre de la Zlecaf constitue une étape importante dans les efforts engagés par la région pour accélérer la mise en œuvre de l’accord de la Zlecaf […] La commission s’est engagée à travailler avec les Etats membres pour s’assurer que la communauté, ses populations et ses entreprises bénéficient pleinement du marché africain ». Cette Stratégie de mise en œuvre de la ZLECAF, faudrait-il le notifier, répond à l’ambition 2023 de l’Union africaine, qui postule pour « l’accélération de la mise en œuvre de la ZLECAF » qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2021, la date marquant le début des échanges sur un marché unique africain regroupant 54 pays, dont 13 États membres de la CEDEAO.