L’opération de taxation des Mo de connexion Internet déclenchée par les réseaux Gsm semble avoir tourné à l’avantage des distributeurs de crédits Gsm. Le peu de jours qu’elle a duré, les chiffres d’affaires ont connu une certaine amélioration et nombre de distributeurs de crédits Gsm s’en réjouissent.
« Depuis que cette opération à commencé, je fais un chiffre d’affaires plus élevé qu’avant, je peux même dire que mon chiffre d’affaires avoisine le double de celui d’avant», C’est du moins ce qu’a confié Yvette, vendeuse de crédits Gsm au carrefour Zogbadjè, dans la commune d’Abomey Calavi. Maxime Aguidigbadja, distributeur de crédits Gsm tout réseau sur le campus d’Abomey-Calavi fait la même remarque en déclarant « Cette décision de taxation de la connexion a agi sur l’affluence ordinaire au niveau de la clientèle, mais le peu qui continue par venir achète gros et cela nous avantage ». Au fait clarifie Maxime, les clients sont contraints depuis le démarrage de la mesure de payer une grande quantité si tant est qu’ils désirent profiter de l’avantage qu’offrent les forfaits. Il reconnait que le nombre de clients a chuté, mais le peu qu’il a eu au cours de ces trois jours, paie pour la plupart gros. La décision du gouvernement de taxer les Mo de connexion aux plateformes ludiques a donc tourné au profit des vendeurs de crédits Gsm. Tatiana Hounliho, cliente approuve cette remarque de hausse de chiffres d’affaires: « avant, entre 6h et 23h, je pouvais me contenter de 150 francs d’unité. Mais avec cette opération de taxation qui a réduit la minute, j’ai payé en moyenne 500F d’unité par jours ». Jaurès, son compagnon, fait la même analyse et en conclure qu’il a dépensé plus qu’il ne dépensait dans les unités au cours de ces trois jours de taxation. La taxation des Mo assortie de la réduction des minutes de commination a donc créé d’énormes profits que les vendeurs de crédits n’ont pas manqué de saisir. Malgré la mutation de certains abonnés vers de nouvelles plateformes dites moins chères, il s’avère que les distributeurs de produits Gsm notamment de crédits n’ont pas manqué de saisir la balle au bond pour bonifier leurs chiffres d’affaires. Certains d’entre eux ont même souhaité que le gouvernement et les réseaux Gsm aillent loin dans la mesure. C’est le cas de Maxime qui a remarqué qu’au cours de ces trois jours, la qualité de la connexion a évolué car, elle est de moins en moins saturée. Seuls les capables y ont accès et cela a profité à ceux l’utilisent à de nobles fins.
Des citoyens privés d’un besoin capital
En 3 jours, la campagne d’indignation « TaxepasmesMo » a connu un important regain d’intérêt. La communication, jadis vue comme un besoin capital, a pris l’allure d’un luxe et seuls, ceux qui sont vraiment dans le besoin et pour des raisons d’extrême urgence s’en servent. Cela a créé de l’indignation au sein de la population qui a vu en l’Etat un bouc émissaire et s’en est pris à lui pour se venger. En effet, les groupes et pages voire la page officiel du gouvernement a perdu plusieurs centaines d’abonnés, et la communication qui passait aisément entre les dirigeants et le peuple a pris un coût. L’intoxication a pris le pas sur la réalité car, seul ceux qui avaient quelques bribes tenaient tête aux autres et les manipulaient à leur aise. L’autre indignation reste que la distinction n’est pas assez claire entre les forfaits de navigation ludiques et ceux de navigation didactique. Tout le monde semble avoir été regroupé dans le même panier sauf ceux-là qui utilisent la connexion hors téléphonie mobile. C’est donc un heureux revirement, se sont déjà empressés de saluer certains abonnés pour qui, cela n’est que justice sachant que le chef de l’Etat avait fait lui-même le serment de réduire considération le coût de l’Internet. Plutôt que de taxer les mots, ceux-ci estiment qu’il faille travailler à améliorer la qualité tout en augmentant la quantité ou le flux. C’est même un défi que le Bénin doit au plus presser relever si tant est que le gouvernement compte réaliser son vœu de faire du Bénin une plateforme numérique.
Bidossessi WANOU