Aux côtés de la Commission de l’Uemoa, des citoyens témoins de l’intégration sous-régionale dans plusieurs secteurs d’activités, notamment le transport et les infrastructures, font le choix de transcrire les acquis, défis et perspectives pour promouvoir une intégration plus forte par le transport et les infrastructures routières. Au rang de ceux-ci, Marion Vern Vinagbon Ayinon, ingénieur de conception en génie civil et Chargé de mission à la Commission de l’Uemoa, a signé, samedi 30 novembre, son entrée dans l’univers de la littérature scientifique, avec : “Uemoa, 30 ans d’intégration régionale pour le transport terrestre et les infrastructures routières”.
Sylvestre TCHOMAKOU
Certain de ce que “l’acte d’écriture permet de porter de nouvelles connaissances à l’expérience antérieure”, Marion Vern Vinagbon Ayinon, témoin continu des efforts de l’Uemoa pour une sous-région plus connectée, a, après plusieurs années de recherches, d’analyse et d’engagement envers le développement régional, décidé de marquer les 30 ans de l’Uemoa d’une empreinte indélébile. Ce, avec la publication de : “Uemoa, 30 ans d’intégration régionale pour le transport terrestre et les infrastructures routières”, paru aux éditions L’Harmattan. Épopée scientifique des actions de l’institution communautaire dans le domaine du transport régional, cette œuvre de 165 pages préfacée par Jonas Gbian, Commissaire de l’Uemoa, chargé de l’aménagement du territoire communautaire et des transports, et postfacée par Jacques Ayadji, Directeur des transports terrestres et aérien du Bénin, se veut de mettre en lumière les évolutions enregistrées dans le secteur des transports terrestres, ainsi que les difficultés omniprésentes. Subdivisée en trois (03) grandes parties, l’œuvre de Marion Vern Vinagbon Ayinon met en exergue le domaine des infrastructures et des transports dans l’Union avec le contexte et les enjeux ; les progrès réalisés ; les difficultés rencontrées et les défis pour les prochaines décennies.
Plus précisément, la 1ère partie évoque « les infrastructures de transports, les fonds routiers et la mise en œuvre du Règlement 14 ». Dans la 2ème partie, l’auteur se consacre à la « facilitation du transport et les postes de contrôle juxtaposés aux frontières des Etats membres ». Ici, il ne manque de toucher l’aspect des tracasseries routières et leur impact sur la chaîne des valeurs et les frais. Situation à laquelle il fait un éventail de propositions. Dans la 3ème et dernière partie, se voulant tourner vers l’avenir avec une analyse du marché actuel, Marion Ayinon fait une autopsie du « transport ferroviaire ». Des contraintes à l’émergence de ce mode de transport qui a fait ses preuves dans la sous-région, aux évolutions actuelles, il n’a pas manqué de porter des propositions. Car, pour l’auteur, « le chemin de fer est une alternative pour le transport des marchandises et une solution à la congestion des routes, à la dégradation des voies terrestres occasionnée par les surcharges des gros camions porteurs ». Dans ce sens, « aujourd’hui plus qu’hier, poursuit-il, le chemin de fer doit revêtir un regain d’intérêt dans les Etats car comparativement aux autres modes de transport, le transport ferroviaire offre des avantages économiques et environnementaux ».
Plus qu’un livre, un guide d’intégration
Expert du secteur mis en exergue et postfacier de l’ouvrage, Jacques Ayadji, Directeur des transports terrestres et aérien, s’est empressé, au nom du ministre du Cadre de vie et des transports chargé du développement durable, José Tonato, de saluer l’initiative de l’ingénieur Marion Ayinon qui, dit-il, est un trésor pour l’intégration régionale. « Je voudrais à cette occasion, vous recommander de lire ce livre, pour y découvrir tout le trésor qu’il renferme, pour ne pas dire qui y est caché », a, d’entrée, clamé Jacques Ayadji, avant d’ajouter : « Le livre dont nous sommes tous témoins ici du lancement, offre une vision complète des défis et opportunités qui se présentent à nous dans le domaine du transport terrestre au sein de l’espace Uemoa. Il met aussi en lumière les progrès réalisés au cours des trois dernières décennies, sans occulter les défis persistants qui requièrent notre attention et notre action collectives. En rédigeant cette postface, j’ai été frappé avec grande fierté par la richesse des contributions de l’auteur et la profondeur de ses analyses. C’est une opportunité pour comprendre l’importance stratégique du transport terrestre pour l’intégration régionale, mais aussi, les efforts déployés au fil des années pour promouvoir son développement ».
Présent à ce rendez-vous, le Représentant Résidant de la Commission de l’Uemoa, Yaovi Batchassi, a, pour sa part, exprimé sa reconnaissance à cette contribution dont les perspectives sauront guider les prochains pas de l’Uemoa pour une intégration économique plus réussie. Passée la vente à l’américaine qu’il s’est adjugée pour un montant de 600 mille FCFA, le postfacier, symboliquement, a offert l’œuvre à l’Uemoa en reconnaissance des efforts consentis pour une zone plus forte depuis 30 ans déjà. A noter que la cérémonie de lancement a été empreinte d’un panel qui a réuni des experts tels le Professeur Victor Gbaguidi, Président de l’Ordre National des Ingénieurs Civils du Bénin ; Dr Guy-Donald Wilson, Consultant Sénior confirmé en transport multimodal et facilitation du commerce ; et Anatole Kouzondé, Secrétaire Général de l’Association des Gestionnaires et Partenaires Africains des Routes (AGEPAR).