Le Conseil des ministres du Niger, réuni en sa séance du vendredi 24 mai 2019, à Niamey, a examiné et adopté le projet de loi autorisant la ratification de l’accord bilatéral relatif à la construction et à l’exploitation d’un système de transport des hydrocarbures par pipeline, signé le 23 janvier 2019, à Niamey, entre le Niger et le Bénin.
J. Y.
Le Niger va bientôt construire un oléoduc reliant la zone des champs pétrolifères d’Agadem (extrême nord-est), au port de Cotonou (Bénin), pour l’exportation de son pétrole brut à des fins commerciales, a-t-on appris le vendredi 24 mai 2019 de sources officielles à Niamey. Un accord dans ce sens, avec pour objectif de fixer les conditions générales relatives à la construction et à l’exploitation du système de transport des hydrocarbures par pipeline à travers les territoires des deux pays, a été adopté par le gouvernement nigérien en conseil des ministres. En vertu de cet accord, précise le communiqué du gouvernement, « les deux pays s’engagent notamment à utiliser le système de transport par pipeline des hydrocarbures produits au Niger à partir de la zone contractuelle d’Agadem ». Depuis 2011, le Niger est producteur de pétrole à la faveur de la mise en exploitation du gisement d’Agadem. Il dispose aujourd’hui d’une industrie pétrolière complète, produisant un pétrole de haute qualité traité par la Société de raffinage de Zinder (SORAZ). La production actuelle est de 20.000 barils par jour, pour un besoin national estimé à 7.000 barils. Avec le prochain démarrage de la seconde phase d’exploitation du bloc d’Agadem, grâce à un avenant avantageux au contrat de partage de production adopté en juin dernier, le Niger ambitionne de quintupler sa production journalière actuelle de brut, pour passer à 110.000 barils d’ici à 2021, et bénéficier ainsi d’importants revenus financiers, annonce-t-on de source officielle. Aussi, pour la distribution du pétrole brut via certains ports de la sous-région, le gouvernement a envisagé la construction prochaine de pipelines.