L’Agence Nationale des Petites et Moyennes Entreprises (ANPME) a organisé le vendredi 21 février 2020 le Carrefour O’PME, une Session B2B entre les transformateurs des fruits produits au Bénin et les Hôteliers, Restaurateurs, Spécialistes du tourismes, etc. Une occasion pour faire découvrir des Jus de Fruits fabriqués au Bénin.
Félicienne HOUESSOU
Face à la diversité des fruits produits au Bénin beaucoup d’entrepreneurs investissent dans la transformation et la commercialisation d’une large variété de fruits de qualité. Mais sur le marché, notamment dans les restaurants, bars et complexes hôteliers de la place, les jus de fruits importés mènent une rude concurrence à ces jus d’origine béninoise. C’est donc pour inciter à la consommation des boissons locales que l’ANPME a initié cette rencontre entre producteurs de jus local et les promoteurs des structures pouvant les aider dans la distribution et pour une meilleure visibilité. Pour le Directeur de l’agence, Alexandre Houedjoklounon, le but de cette session B2B est de mettre sous les projecteurs les différents jus de fruits fabriqués au Bénin de sorte, à les retrouver sur les cartes des restaurants et des hôtels. Car, ces jus sont produits par des entreprises béninoises qui, chaque jour, recherchent des moyens d’améliorer et de faire découvrir leurs produits. « Plusieurs centaines d’unités de transformation s’investissent dans la production de jus de fruits. Mais ces jus sont vendus seulement aux foires ou à des connaissances », a-t-il déploré. Les jus zuma, la fermière, so fruity, glouglou… une diversité de jus ‘’made in Bénin’’ mais peu consommé par le Béninois. « Le problème se pose au niveau des clients qui ne demandent pas des jus locaux. De plus, il se pose un problème au niveau des prix et de la qualité. Il n’y a pas encore une relation de confiance entre les producteurs et la population », a révélé Sabine Ahouansou, une promotrice de restaurant, présente à cette rencontre. Selon elle, les acteurs de ce secteur manque de sensibilisation et de communication. « Les Béninois ne vous connaissent pas. Pensez à agrandir votre entreprise et à aller au-delà de la production de petite quantité », a-t-elle conseillé.
Garantir la qualité pour substituer les jus importés
Youssouf Mama Sika, coordonnateur d e l’Agence nationale de normalisation a évoqué la responsabilité sociétale des promoteurs de jus afin de garantir la transparence et la qualité de leurs produits. « Notre pays a réussi le pas de la production de jus de fruits. Mais il faut qu’on lutte pour la sécurité des clients. Pour cela, vous devez être unis sur le coût, pour faire mieux et pour être professionnel en respectant les règles d’hygiènes et les normes sanitaire », insiste-il. A travers des expériences vécues, il a expliqué que ‘’le choc reste dans la tête du client lorsqu’il vous fait confiance et vous le décevrez une fois’’. « On a fini l’étape de la quantité, car, il y a 20 ans on ne pouvait pas avoir cette panoplie de jus. Il faut aujourd’hui relever le défi de la qualité », a-t-il suggéré. Au Directeur l’ANPME de signifier par la suite que le Bénin est un pays tropical avec une diversité de fruits. Ainsi, il est important de s’organiser pour mieux compétir avec les produits importés. « Nous produisons de meilleurs ananas ; des tonnes de mangues qui pourrissent. Aujourd’hui nous avons une base de données de plus de 2000 PME qui sont dans l’agroalimentaire. Nous ne pouvons donc pas continuer à importer autant de jus de fruits. Il faut pouvoir substituer ces jus et les remplacer et par des produits locaux », a-t-il conclu.