Mettre en place des stratégies pour dynamiser la lutte contre le phénomène de la traite transfrontalière des personnes. C’est dans cette optique que l’Union européenne et la France financent un projet d’environ 12 milliards FCFA pour accompagner 6 pays partenaires, à savoir : le Bénin, le Nigeria, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire et la Guinée
Félicienne HOUESSOU
Les pays du golfe de Guinée sont considérés comme une plaque tournante de la traite transfrontalière des personnes. La traite des êtres humains désigne le fait de recruter, transporter, transférer, héberger ou accueillir une personne en ayant recours à la force, à la contrainte, à la tromperie ou à d’autres moyens, en vue de l’exploiter à des fins sexuelles, commerciales ou pour des travaux forcés. Afin d’éradiquer ce mal, un atelier organisé à Lomé en date du jeudi 24 janvier 2020, a servi de cadre pour discuter des modalités de collaboration dans la mise en œuvre d’un projet financé par l’Union européenne et la France. Selon Alessandro Rabiossi, Directeur régional du projet, il s’agit notamment « d’accompagner les efforts de tous les services qui sont en première ligne contre la traite, au Togo » , dont « le ministère de la justice, de la sécurité, la gendarmerie et la police ». L’une des pires formes de violation des droits inhérents à la personne humaine, la traite transfrontalière des personnes non seulement porte atteinte à l’intégrité des victimes mais aussi agit négativement sur la société. L’Afrique de l’Ouest est en effet caractérisée par un schéma de traite transfrontalière et circulaire. Les pays fortement touchés par ce fléau sont le Bénin, le Nigeria, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire et la Guinée, qui sont aujourd’hui à la fois des territoires d’origine, de transit et de destination des personnes victimes du phénomène. Face à la complexité de la traite transfrontalière des personnes en Afrique de l’ouest, des experts des secteurs de la justice, de la sécurité, des affaires sociales et de la société civile ont pris part à cette rencontre de partage d’expériences pour dynamiser leur lutte contre la traite transfrontalière dans leur pays respectif.