Les rencontres gouvernement-population se poursuivent dans le département du Borgou. Débutées depuis le jeudi 12 mai 2022, ces séances à travers le Bénin ont pour but d’expliquer aux populations les causes de la difficile situation économique qui prévaut dans le monde et au Bénin en particulier. C’est ainsi que la délégation ministérielle a fait escale ce dimanche 15 mai à Parakou.
Cette délégation conduite par les ministres Samou Seidou Adambi, Aurélie Adam Soulé Zoumarou et le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, s’est présentée devant les autorités locales, sages, têtes couronnées et différents membres de la société civile de Parakou.
La salle de conférence de l’hôtel de ville de Parakou était pleine à l’occasion de cette quatrième journée de la tournée gouvernementale. La rencontre s’est déroulée en deux parties. La première avec les femmes, et la deuxième avec les hommes. La séance a connu la présence du roi Akpaki Gobigninsè et des associations représentatives des différentes couches sociales de la ville.
Après la prière inaugurale effectuée par l’imam de Yarakinnin, Mohamed Awali, le maire Inoussa Zimé Chabi s’est mué en porte-parole de la population. Dans son intervention, il a fait part à la délégation ministérielle des difficultés de ses administrés à pouvoir joindre les deux bouts au quotidien. De l’insécurité, en passant par les prix excessifs des denrées alimentaires et des hydrocarbures, la première autorité de la ville a passé au crible la situation actuelle.
Une plaidoirie à laquelle le ministre Samou Adambi n’est pas resté insensible au moment d’intervenir. Rappelant la préoccupation du gouvernement à faire de ces rencontres des moments d’échange, le ministre de l’eau et des mines précise que c’est l’occasion d’être véritablement à l’écoute de la population. Il a principalement abordé les causes directes et indirectes de cette crise économique.
Notamment les conséquences de la crise liée au Covid-19 et à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Il est revenu sur les mesures prises par le gouvernement pour contenir les prix des produits ayant connu une hausse à cause de cette guerre. Il explique que le gouvernement a décidé de supprimer les taxes sur les hydrocarbures et certaines denrées alimentaires. Pour cela, le ministre de l’eau et des mines s’est particulièrement adressé aux acteurs de l’agriculture.
Selon Samou Seidou Adambi, il va falloir que ces derniers fassent diligence en ce qui concerne le respect des prix de ces produits subventionnés. A sa suite, la ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou (en langue Baatonnu) et Wilfried Léandre Houngbédji ont renchéri ses propos.
Ces derniers ont exhorté la population à accompagner le gouvernement dans ses efforts à faire face à cette crise mondiale. Le porte-parole du gouvernement, pour finir, a évoqué le montant de 148 milliards de francs CFA destiné à subventionner les produits de première nécessité. Il appelle les têtes couronnées, imams et sages à jouer leur partition dans cette lutte permanente contre la crise.
La population de son côté, par la voix du roi Akpaki Gobigninsè, a promis œuvrer pour faire passer la nouvelle autour d’elle. Certains intervenants comme le président des consommateurs du Septentrion ont profité pour faire part de certaines préoccupations. Il a abordé la hausse du prix du haricot à Parakou, ainsi que le tarif des réseaux GSM qui continue d’être décrié.
Des préoccupations dont les membres du gouvernement ont fidèlement promis faire part au prochain conseil des Ministres.