La République du Burkina-Faso, après l’abandon, au lendemain de la disparition tragique du président Thomas Sankara, de la valorisation du pagne tissé, s’illustre depuis quelques années par son engagement à faire du ‘’consommons local’’, un instrument de promotion de l’économie. De quoi donner des idées au Bénin, qui ne serait pas contre une dynamisation de l’économie locale.
Falco VIGNON
L’impact de l’instauration du pagne tissé, le Faso Dan Fani (FDF) au Burkina-Faso est un exemple-type qui renseigne assez sur ce que perd le Bénin tant qu’il ne se décidera pas à adhérer à cette réforme. En effet, cette réforme a un impact sur les producteurs de coton. Les récoltes seront, en partie, transformées sur place et les paysans pourront disposer très rapidement de leurs revenus, une fois leurs stocks épuisés.
De même, la transformation du coton sur place crée de la valeur ajoutée sur toute la chaîne de production, de la récolte à la confection des tenues scolaires. Tout d’abord, les transporteurs seront payés. Ensuite, les usines de transformation tourneront à plein régime avec leur corolaire d’emplois créés. Pour finir, les artisans dont les couturiers, revendeurs de tissus et autres auront à tirer leur épingle du jeu.
Le Bénin, s’il adopte cette réforme, pourra donner un coup de pouce à son économie qui ne s’en portera que mieux.