(Un sit-in prévu au MESRS ce jeudi)
La suspension du processus de désignation des recteurs et assimilés dans les universités publiques intervenue le 20 septembre 2018 continue par susciter mécontentement dans les universités du Bénin. Les enseignants du supérieur sont catégoriquement opposés à la mesure, donnent enfin de la voix. En attendant leur sit-in dans le ministère de tutelle le jeudi 31 janvier 2019, ils seront reçus par le ministre Marie-Odile Attanasso ce mardi 29 janvier 2019.
Bidossessi WANOU
« Non à la nomination des chefs d’établissements dans les UNB, Touche pas aux acquis des enseignants du supérieurs ! » C’est ce qu’on peut lire sur les banderoles à l’entrée principale et dans certains coins de l’Université d’Abomey-Calavi. En effet, la décision de suspension de l’élection des recteurs et assimilés dans les universités publiques, facultés, écoles et entités universitaires au Bénin intervenue depuis le mois de septembre 2018 n’est pas du goût des enseignants du supérieur et de la recherche scientifique. En donnant leur accord aux initiatives de réformes susceptibles de renfoncer le système en cours, ils s’opposent à toutes tentatives d’ingérence et de politisation. Pour eux, de la liberté du choix des responsables d’universités et d’entités universitaires dépend la bonne marche des activités académiques. Point n’est donc besoin de remettre en cause ce système qui est intervenu au bout de plusieurs années de nomination sans résultats adéquats. Sur le sujet, Esaïe Gandonou, enseignant et secrétaire général du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) estime que le Chef de l’Etat est très mal conseillé. Cependant, il dit pouvoir encore compter sur les différentes actions entreprises pour l’aider à retrouver son chemin de Damas. « Nous ne souhaiterions pas aller à un bras de fer » a ajouté le syndicaliste qui dit fait foi à l’esprit de compréhension du gouvernement qui saura ne pas mettre à mal le système éducatif béninois au supérieur dans un contexte où, la dépolitisation du secteur reste un refrain quotidien, ce qui est même déjà amorcée avec la relance et la redynamisation du Conseil national de l’éducation (CNE) pour davantage d’autonomie.