Le Fonds africains de garantie a tenu une séance d’échanges avec les banques et opérateurs le mercredi 19 juin 2019 à Cotonou. Quelles étaient vos motivations ?
Les objectifs assignés à la mission sont légion. D’entrée, nous voudrons nous ouvrir à un public plus large. Cette rencontre est donc initiée pour créer un cadre favorable afin d’inciter les banques à mieux servir les opérateurs en insistant à nouveau sur leurs rôles et ensuite, rencontrer aussi les opérateurs pour leur expliquer comment nous pouvons les accompagner, recueillir leurs préoccupations et soucis de collaboration avec les banques afin de leur apporter notre expertise à gagner aisément la confiance des banques et structures de financement. Entre autre donc, nos motivations étaient d’organiser une séance de travail avec l’ensemble des partenaires du FSA au Bénin : banques, Établissements financiers, association des systèmes financiers décentralisés (SFD), fonds locaux de garantie, autres partenaires intervenant dans le financement des investissements, porteurs de projets ; faire le bilan de la relation avec les acteurs ayant déjà actés avec le FSA et relancer les partenariats ; faire l’identification et éventuellement l’évaluation des opportunités d’intervention pour le FSA, la promotion du FSA auprès des acteurs bancaires et financiers n’ayant pas bénéficié d’interventions du FSA et profiter pour nos liens avec la Chambre du commerce et d’industrie du Bénin (CCIB) afin de l’utiliser comme pourvoyeuse d’activités opérationnelles pour le FSA, en faveur de ses adhérents.
Et tout ceci devrait aboutir à quoi ?
A terme, le FSA entend revitaliser la relation avec les partenaires historiques et favoriser le partenariat avec les autres, susciter des opportunités d’intervention pour le fonds auprès des acteurs bancaires et financiers, mais aussi auprès des opérateurs économiques. Il s’agit également de promouvoir des instruments d’intervention du Fonds, notamment le refinancement ; d’échanger sur tout autre sujet d’intérêt commun, et identifier et éventuellement évaluer les opportunités qui seront identifiées ; sonder les opportunités existantes pour des interventions en faveur des établissements du service public marchand.
Que gagnent les banques et opérateurs à collaborer avec le Fonds de solidarité africain ?
Le Fonds de solidarité africain est une niche d’opportunités pour les banques et investisseurs. C’est un catalyseur de financement. Il offre une panoplie d’atouts dont entre autre, le renforcement de la capacité des entreprises (en particulier les PME/PMI) et des structures de micro-finances, à mobiliser des financements moyens et longs. Nous accompagnons à sécuriser les financements accordés par les Etablissements de crédits et protéger ces derniers contre les éléments imprévisibles générateurs de risques de défaut des contreparties; améliorer la qualité du portefeuille crédits de ces établissements ainsi que leur ratio de solvabilité, et par conséquent leur situation financière, assurer une trésorerie immédiate en cas de dégradation du risque, dans le cadre de l’appel en garantie; protéger les investisseurs contre la défaillance des émetteurs et sécuriser le marché financier. Nous intervenons aussi au près des Etat, où, nous favorisons l’investissement public et contribuons à l’amélioration des services publics.
Quelles sont vos impressions à la fin des échanges avec les banques et opérateurs ?
Nous repartons globalement satisfaits de la participation des acteurs du financement de projets au Bénin. Avec tout ce qu’on s’est dit, nous espérons que dans les jours à venir, nous enregistrerons des requêtes en interventions pour des projets à financer. Et pour cette édition, certes, les opérateurs et banques se sont déplacés mais à l’avenir, nous souhaiterons avoir davantage de participants et une mobilisation encore plus grande.
Le FSA au Bénin, que retenir ?
FSA Bénin, à la date d’aujourd’hui, c’est 26 milliards FCFA de Produit de Garanties pour 49 milliards FCFA en ressources mobilisées contre 17 projets. Au Bénin, nous sommes à 3,4 milliards FCFA de Bonification de taux d’intérêt, ce qui a permis de rendre concessionnels des financements de 44,5 milliards FCFA pour 11 projets d’investissement. Il faut signaler qu’au Bénin, nous n’avons jamais enregistré de refinancement mais en ce qui concerne la prise de participation, nous avons actuellement une en cours 1 prise d’une valeur de 200 millions FCFA en cours.Je peux donc vous dire qu’au Bénin, le FSA fait son petit bonhomme e chemin.
Un mot de fin
Je dis toutes nos reconnaissances aux autorités béninoises, tous les opérateurs et Services financiers décentralisés (SFD), les banques qui ont effectué le déplacement. Un spécial merci à tous nos partenaires, la Chambre du commerce et d’industrie du Bénin (CCIB) et son directeur, toute l’équipe du Fonds africain de garanti et de cautionnement (AFGC), au Trésor public et son directeur Karim Assouma, l’Association professionnelle des banques et établissements financier (APBEF). Je suis sûr qu’avec chacun d’eux, nous changerons les choses pour de plus grands succès.
Réalisation : Bidossessi WANOU