Les fêtes de fin d’années sont des moments de grandes retrouvailles dans les familles du Bénin. Force est de constater qu’après lesdites fêtes de fin d’année, plusieurs familles ont d’énormes difficultés pour joindre les deux bouts. Que faire pour changer la donne dans le pays ?
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise
Apres les fêtes de fin d’année, plusieurs familles ont d’énormes difficultés pour joindre les deux bouts, à cause des nombreux efforts fournis par les uns et les autres pour festoyer à grande échelle. Dans certains milieux du pays, certains vont jusqu’à effectuer des prêts pour festoyer en grande pompe, ignorant parfois que l’après fête aussi doit être planifiée. Faute de planification et surtout des dépenses exorbitantes, plusieurs traversent difficilement le mois de janvier. Un enseignant rencontré à Natitingou soutient que dans notre pays, si vous ne festoyer pas bien, l’on vous colle l’étiquette de pauvre ou de malheureux. « Moi je festoie avec beaucoup de dignité, d’honneur et surtout de puissance. Les fêtes de fin d’année, je mets en général le paquet, je mets toutes mes forces pour que ca puisse très bien se passer à la maison et en famille. Cela fait partie de notre culture, c’est notre façon de vivre. Il faut festoyer en grande pompe. C’est ainsi que vous faites honneur à votre famille » a-t-il soutenu. Un autre enseignant interrogé sur ce sujet, estime que si le mois de janvier est souvent considéré comme un mois très élastique chez les fonctionnaires, c’est du prioritairement au fait que les gens investissent sans réfléchir dans les fêtes de fin d’année, c’est-à-dire, la noël et ensuite, le nouvel an. « C’est ce qui fait que le mois de janvier est difficile pour bon nombre de béninois. C’est ce qui fait qu’on est très pressé que ce mois là puisse s’achever très vite pour qu’on aille chercher le salaire. C’est un mois où, très sincèrement, en matière de ressources financières, on est réellement à plat » ajoute cet enseignant. A cause de cet état de chose certains préconise des solutions qui pourront conduire à atténuer cette situation au niveau des travailleurs en général
L’idée du 13ème mois de l’année
L’après fête de fin d’année est très compliqué pour beaucoup dans le pays. La misère frappe beaucoup de ménages dans cette période spéciale qu’est le mois de janvier. Déjà à partir du 07 janvier, beaucoup commencent par ressentir les difficultés liées au quotidien du foyer. Et face à cet état de chose, plusieurs font des propositions pour réduire les peines des populations du pays. « Moi je voudrais proposer l’idée d’un 13eme mois, c’est-à-dire un 13ème salaire de l’année, afin de faciliter la tâche à tout ce beau monde. Cela va contribuer à réduire les peines de tout le monde dans le pays, notamment les fonctionnaires du secteur public comme ceux du secteur privé. Il faut que le gouvernement travaille dans ce sens, pour soulager les peines des populations du pays » a laissé entendre un autre enseignant visiblement intéressé par cette mesure qui pourrait tirer bon nombre de la précarité d’après fête. En tout cas, l’idée mérite de faire son chemin pour que cela devienne une question nationale. Jean P., est un agent en service dans une mairie du Bénin. Pour lui, il serait très bien qu’on ait un 13ème mois dans le pays. « Cela soulagerait tout le monde, surtout après les fêtes de fin d’année. Un projet de loi pourrait décréter la chose dans notre pays, si les gouvernants le veulent » a-t-il laissé entendre. Espérons que les choses changent dans ce domaine pour que les après fêtes de fin d’année soit mieux abordés les années à venir