S’appuyer sur le Mécanisme d’alerte aux obstacles sur le commerce (MAOC) pour lever les Barrières non tarifaires (BNT) dans la CEDEAO, les investisseurs béninois ont été formés à l’usage de la plateforme dudit mécanisme le lundi 11 septembre 2023 à Cotonou. Organisations professionnelles du secteur privé, importateurs et exportateurs, commerçants et acteurs connexes ont pris part à l‘atelier.
Falco VIGNON
Lever les Barrières non tarifaires (BNT) partant d’un meilleur usage Mécanisme d’alerte aux obstacles sur le commerce (MAOC), c’est l’objectif visé par l’atelier. En effet, les barrières non tarifaires entravent le développement du commerce intra pays dans l’espace CEDEAO et compromettent les efforts des unités policières et douanières pour fluidifier les échanges commerciaux dans la zone. Et pourtant, un meilleur usage du Mécanisme d’alerte aux obstacles sur le commerce permettrait de remonter les obstacles rencontrés le long des corridors pour ensuite permettre d’engager des actions pour lever ceux-ci. Dans ce processus, l’information rapportée est aussitôt prise en compte traitée et un retour est fait à l’usager auteur de la préoccupation. C’est en clair, des échanges dynamiques d’informations que favorise la plateforme qui permet également à d’autres acteurs d’apprendre de l’expérience de leurs pairs. Car, une fois la difficulté rapportée, le point focal qu’est la chambre de commerce, en fonction de la nature de barrière non tarifaire, l’adresse à son tour à la structure ou à l’administration concernée pour résolution. C’est un réseau inter-agence intra-régional assurant la coopération d’institutions nationales et régionales pour l’identification et la résolution des mesures non tarifaires. A en croire Justin BAYILI, Conseiller principal au commerce du Programme d’appui de l’USAID dans la mise en œuvre de la politique agricole de la CEDEAO, après résolution par la BNT, l’information est renvoyée à l’opérateur économique qui a rapporté la difficulté. Cependant, « si c’est juste une résolution ponctuelle, et qu’à chaque fois on reprend les mêmes choses, il faut impérativement travailler à ce que la cause de la survenance de cette difficulté sur le corridor soit définitivement éliminée afin de s’assurer qu’on ne va pas se retrouver à répéter la même situation », a souligné Justin BAYILI. Mais en cas de difficultés liées aux problèmes structurels, on doit s’assurer de résoudre définitivement le problème. « Il ne s’agit pas de rapporter un problème sur la plateforme. Il s’agit plutôt de rester en alerte dès lors qu’un problème est posé ; et de travailler à trouver de solution à ce problème », a insisté Justin Bayili. En reconnaissant la pertinence de cette initiative, le vice-président de la CCI Bénin indique qu’il marque une relance du mécanisme d’alerte aux obstacles de commerce. Le Maoc permettra d’améliorer la politique commerciale au Bénin, et mieux, dans toute l’Afrique de l’Ouest parce qu’« il touche au vécu quotidien des entreprises », a reconnu Kamilou Arouna, vice-président de la Cci-Bénin. « Nos opérations commerciales de tous les jours ne se déroulent pas sans obstacles. Encore plus pour ceux qui sont orientés sur le commerce transfrontalier… Cette réunion marque une relance du Mécanisme d’alerte aux obstacles au commerce qui est un outil initié au départ pour les pays membres de l’Uemoa mais qui est aujourd’hui étendu à tous les pays de la Cedeao pour la résolution des obstacles au commerce intra et extra régional… ». Le MAOC, il faut le souligner, a été lancé lors de la 2e réunion du Comité régional de facilitation des échanges de la CEDEAO (CRFE) en novembre 2022. C’est un ensemble de plateformes régionale et nationales numériques interconnectées où les opérateurs commerciaux échangent sur les obstacles au commerce.