En Afrique, les actions pour le développement du numérique se multiplient. Dans ce sens, le gouvernement togolais et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) se sont accordés sur la construction, au Togo, d’un Centre africain de coordination et de recherche en cybersécurité.
S.T.
S’il est une vérité que le numérique facilite aujourd’hui la vie et l’activité économique dans plusieurs secteurs d’activités en Afrique comme ailleurs, l’autre réalité est que les utilisateurs du numérique sont exposés à des piratages de leurs données. Face à ce fléau qui nuit dangereusement aux efforts de développement des Etats, le gouvernement togolais et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) s’engagent à créer un Centre africain de coordination et de recherche en cybersécurité. Décidé à l’occasion du premier sommet africain sur la cybersécurité tenu à Lomé, ce centre a pour vocation de promouvoir la cybersécurité et de mener des enquêtes sur la cybercriminalité. Le centre qui est le fruit de l’alliance entre le Togo et la CEA, vise, dans un premier temps, à renforcer les capacités et à soutenir les agences de cybersécurité établies dans les pays africains. D’autre part, il vise à collaborer avec les gouvernements africains et les différentes parties prenantes afin d’évaluer et d’atténuer les cybermenaces. Par ailleurs, il s’agit, à travers le centre, de mettre à la disposition des Etats des capacités techniques et de recherche pour promouvoir la cybersécurité. Pour Vera Songwe, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Secrétaire exécutive de la CEA (Commission Economique pour l’Afrique), « Il est primordial de promouvoir des solutions concertées en matière de cybersécurité en Afrique. La CEA est davantage déterminée à promouvoir la cybersécurité dans la région afin de faire prospérer l’économie numérique africaine ». L’ambition, à en croire Cina Lawson, ministre togolaise de l’économie numérique, est de faire du Togo un véritable hub numérique en Afrique. « Notre modèle de partenariat avec le secteur privé est l’une de nos approches innovantes que nous voulons mettre en avant pour inspirer d’autres pays pour un cyberespace plus sûr sur le continent. », va-t-elle préciser. Avec ce nouvel engagement, le Togo peut inspirer d’autres pays africains sur son avancée en matière de lutte contre la cybersécurité. En plus d’être l’un des seuls pays à avoir ratifié la Convention de Malabo, il s’est doté d’un cadre juridique adapté à la cybersécurité et a créé des instances de régulation telles que l’Agence Nationale de la Cybersécurité (ANCy) et l’Instance de Protection des Données à Caractère Personnel, (IPDCP).