457 millions d’euros, soit 300.067.909.408,50 FCFA, c’est ce qu’entend mobiliser le Bénin auprès de partenaires d’ici 2026 pour renforcer la sécurité alimentaire. Ce fonds permettra d’accroître surtout la production du maïs, un aliment de base.
Selon le Bulletin Brève économique d’Afrique de l’Ouest du Service économique régional de la Direction générale du Trésor français dans son numéro 478 du 10 février 2023, le Bénin ambitionne mobiliser d’ici 2026, 457 millions d’euros, soit plus de 300 milliards de FCFA à l’horizon 2026 pour faire face à l’insécurité alimentaire. En effet, ce montant qui viendra compléter une cagnotte de 86 milliards FCFA déjà mobilisés, permettra de renforcer la sécurité alimentaire. Il s’agit d’un défi important pour le pays sachant que, selon les statistiques du Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, 26% des ménages au Bénin sont confrontés à une situation d’insécurité alimentaire. Ceci, du fait de la situation sécuritaire au Sahel, de l’impact du conflit russo-ukrainien et des effets pervers du changement climatique qui affectent dangereusement les résultats de productivité agricole. Avec le fonds qui sera mobilisé, le gouvernement du Bénin entend accroître la production du maïs de 400.000 tonnes supplémentaires, celle maraîchère de 300.000 tonnes ainsi que la production de manioc de 1,5 millions de tonnes et de nouveaux aménagements hydroagricoles et aquacoles. Ce sont là des produits d’origine agricole fortement demandés et en accroissant leur productivité, le gouvernement entend permettre aux populations même celles les plus pauvres d’y accéder à un coût plus abordable. La mobilisation de 300 Milliards FCFA (457,3 M EUR) se fera auprès de partenaires financiers étrangers. Au titre spécifiquement du développement de la production aquacole, le gouvernement a prévu dans le Programme d’actions 2021-2026, contribuer à l’accroissement de la part du secteur de la pêche et de l’aquaculture aux économies locales et nationales et à la sécurité alimentaire par la promotion de l’aquaculture, la gouvernance des pêches et l’amélioration de la valeur ajoutée du poisson, accroître la production nationale aquacole et faciliter l’accès aux semences et intrants aquacoles de qualité. A terme, ces initiatives permettront d’améliorer la nutrition et la consommation de protéines de poisson par les populations locales, en particulier au profit des femmes enceintes et les enfants, réduire les pertes post-capture et améliorer la valeur au débarquement des pêches, générant d’importants revenus à l’exportation, des moyens de subsistance durables et une épargne améliorée, promouvoir une approche multi spécifique et éco systémique de la gestion des pêches et du développement de la pisciculture, développer les plans de gestion des pêcheries intégrées dans un cadre multisectoriel d’économie bleue, dix (10) aquapôles de 25 ha d’étangs chacun (250 ha d’étangs au total) sont aménagés ; la conservation et la commercialisation des produits sont assurées, la disponibilité et l’accessibilité des semences aquacoles de qualité est assurée et enfin, la disponibilité et l’accessibilité d’aliments de qualité sont assurées. Pour y parvenir, le gouvernement a également prévu renforcer les capacités techniques des agents et des aquaculteurs. Sur les 38 milliards déjà mobilisés, la Banque africaine de développement a apporté la moitié, soit 19 milliards FCFA.
Bidossessi WANOU