Les députés ont voté le jeudi 30 janvier 2020 à Porto-Novo la loi portant régime juridique, fiscal et douanier du projet de transport d’hydrocarbure par pipeline entre le Bénin et le Niger.
Raoul Gandaho (Correspondant régional Ouémé/Plateau)
Ils ont été nombreux à soutenir ce projet novateur entre la république du Bénin et le Niger. Dans leur ensemble, ils ont souhaité que les deux pays fassent diligence pour le faire aboutir afin que les populations en profitent abondamment.
Le député André Okounlola a déclaré que c’est un projet qui va générer de nombreux emplois dans le pays. Dans ce cadre, il a voulu savoir les mesures prises par les entreprises concernées pour sécuriser les emplois. Il a donné quelques propositions qui vont dans le sens de la préservation de ces emplois. Il a notamment proposé que les recrutements se fassent localité par localité afin de donner assez de chance aux jeunes. Sachant que le projet traverse tout le pays, il a demandé de faire publier les offres d’emplois de manière à mieux faire circuler l’information.
Quant au député Sado Nazaire, il a fait ressortir trois aspects qui concernent le projet. Il a premièrement abordé la question de l’emploi. Il a insisté sur le lien qu’il devait avoir entre les exonérations fiscales et les emplois. Il n’a pas oublié les problèmes environnementaux que peut engendrer ce gigantesque projet. Il a demandé que des mesures soient prises pour préserver l’environnement. Dans le même élan, il a avoué que l’Etat doit prendre les précautions nécessaires pour indemniser les propriétaires terriens qui se trouvent sur les sites que va traverser le pipeline.
Le député Eustache Akpovi est revenu également sur la question de l’emploi. Il a remercié le gouvernement pour ce précieux partenariat avec le Niger et a demandé que des mesures soient prises pour sécuriser les emplois. Il a justifié ses inquiétudes du fait que ce sont des entreprises étrangères qui vont faire le recrutement. Cela est important d’autant plus que le projet a une durée de vie déterminée, donc une fin.
Prenant la parole, le ministre Samou Adambi a salué la qualité des interventions et a rassuré quant à la préservation des emplois. Environ 2800 employés sont concernés. A la fin du projet, a-t-il dit, près de 300 à 500 employés seront retenus définitivement pour poursuivre le projet. Il a profité de l’occasion pour l’axe stratégique et régional du transport d’hydrocarbures par pipeline. Les régions que va traverser le projet sont Sèmè, Savè, Parakou et Malanville. Les recettes issues du projet seront versées au Trésor public.