En plus d’être la plus grande industrie de transformation de noix de cajou au Bénin, Fludor Bénin s’illustre merveilleusement dans la valorisation de la coque de cette noix. Pour l’heure, elle est la seule en Afrique à produire le baume de cajou, fortement demandé en peinture et en aéronautique, une valeur ajoutée dans la productivité au Bénin.
Bidossessi WANOU
Dans la valorisation des cultures de rente notamment, la filière cajou au Bénin, Fludor Bénin fait de merveilleux efforts qui portent loin maintenant le nom du Bénin. L’unique entreprise à valoriser convenablement la coque de la noix de cajou sur le continent africain. L’entreprise que gère Roland Riboux crée d’importante valeur ajoutée dans cette filière. En effet, résine ou liquide brun contenu dans la coque de la noix de cajou avec des propriétés médicinales, le baume de cajou sert parfois à la fabrication d’encres, de vernis de protection contre les insectes ravageurs ou imperméabilisants, d’insecticides ou encore d’éléments de friction de véhicules comme les freins et les embrayages. Ainsi, le baume de cajou est d’une importante capitale dans l’industrie de la peinture notamment, pour les peintures anti rouille ou lustrées a fait savoir Vinod Kumar, ingénieur à Fludor Bénin qui a ajouté que toute l’industrie de la peinture utilise le baume de cajou. Il est également fortement demandé dans l’aéronautique parce que utilisé comme hydrocarbure en aviation. En s’investissant dans la valorisation de ce précieux liquide contenu dans la coque de la noix de cajou, c’est bien de la protection de l’environnement et de la création de valeur ajoutée que développe Fludor Bénin. C’est du moins ce que explique son Directeur général, Roland Riboux :«Il y a 20% de baume de cajou dans la coque de cajou, c’est significatif. Souvent on brûle les coques, on les enterre, mais c’est très mauvais pour le sol, pour la pollution atmosphérique. Également si on les brûle, c’est une technologie qui n’est pas très facile à maîtriser » a-t-il fait savoir avant d’indiquer que Fludor serait la seule en Afrique de l’Ouest à créer cette valeur ; une véritable chance pour le Bénin.
De la valeur ajoutée, et si le Bénin tirait profit ?
Le baume de cajou fabriqué par Fludor Bénin est entièrement exporté notamment en Inde, un partenaire et allié indiscutable du Bénin dans la commercialisation du cajou-béninois. Quoique produit en Afrique de l’Ouest et précisément au Bénin, le baume de cajou comme la noix elle-même, reste un produit d’exportation. La sous-région ne tire donc pas encore un grand intérêt d’où, l’urgence de réfléchir à accompagner l’entreprise dans la valorisation surplace des coques pour l’obtention dudit baume afin de promouvoir également, le secteur de la peinture et l’aéronautique sur le continent. Fludor pour sa part fait déjà d’énormes efforts et si elle venait à être accompagnée, elle impacterait plus sachant que la production du baume nécessite de très grandes ressources selon l’ingénieur Vinod Kumar, un des responsables à la production. Au vue de l’utilité du baume dans la conception des engrais chimiques, Fludor par ses efforts d’extraction, pourrait être très utile au Bénin dans une politique d’installation d’usine locale de fabrication d’engrais au Bénin. Cela réduirait considérablement à terme, les dépenses liées à l’importation et toutes les tracasseries connexes pour la promotion de l’agriculture et l’amélioration des rendements.