La Banque africaine pour l’industrie et le commerce (BAIC) et la Banque internationale du Bénin (BIBE) ont entamé un projet de fusion. C’est ce que révèle l’avis de fusion des deux structures paru dans un journal local.
Falco VIGNON
Le projet de fusion par voie d’absorption simple de la BIBE par la B.A.I.C est lancé. En effet, pendant qu’il se désengageait de la Banque internationale du Bénin dont il a pris le contrôle temporaire depuis mars 2014, l’Etat béninois avait annoncé son intention d’entrer dans le capital social de la Banque africaine pour l’industrie et le commerce, officiellement lancée en novembre 2015.
Selon les dispositions comprises dans le projet de fusion, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) cèdera à l’Etat béninois, au franc symbolique, la totalité des actions lui appartenant dans le capital de la BIBE. Ensuite, l’Etat cèdera à la CNSS une partie des actions lui appartenant dans le capital de la BAIC, à concurrence de 20% du capital actuel de cette banque, de sorte que la CNSS deviendra désormais actionnaire de la BAIC.
Le patrimoine de la BIBE devant être dévolu dans l’état où il se trouvera à la date de réalisation de la fusion, toutes les opérations actives et passives réalisées par la BIBE à partir du 1er janvier 2020 et jusqu’à la réalisation définitive de la fusion, seront considérées de plein droit comme étant accomplies pour le compte de la BAIC. De même, la BIBE se trouvera dissoute de plein droit à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la BAIC qui constatera la réalisation de la fusion. « Du fait de la reprise par la BAIC de la totalité de l’actif et du passif de la BIBE, la dissolution de cette dernière ne sera suivie d’aucune opération de liquidation ». Par ailleurs, la dissolution de la BIBE entrainera le retrait de son agrément bancaire.
Le capital social de la BAIC, actuellement de 14 milliards FCFA, sera augmenté de 10 milliards FCFA par la création d’un million d’actions nouvelles, d’une valeur nominale chacune de 10.000 FCFA, pour être porté à 24 milliards FCFA, divisé en deux millions quatre cent mille actions de valeur nominale chacune de 10.000 FCFA.
Parmi les conditions suspensives énoncées dans le projet de fusion conclu, on note notamment l’augmentation du capital de l’entité fusionnée par des apports de dix-huit milliards cinq cent quatorze millions FCFA pour le porter de 24 milliards FCFA à 42 milliards 514 millions FCFA, dans un délai de six mois maximum à compter de l’arrêté du ministre de l’Economie et des finances autorisant la fusion après avis conforme de la commission bancaire.