La sculpture sur bois, activité qui utilise une variété d’essences forestières et d’outillages divers pour fabriquer des objets d’art fait montre de parents pauvres dans la cité des Koburu. C’est du moins l’avis de quelques personnes qui s’adonnent à cette activité lucrative.
Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou-Alibori).
Des girafes, éléphants, caïmans, toutes sortes d’animaux, des tabourets et autres objets sont des produits issus de la sculpture sur bois. Même si les essences forestières utilisées telles que l’iroko, l’abzéria, le dabiéla, le méléna etc, sont disponibles sur le terrain, la tâche n’est pas aisée pour obtenir un objet vu les outils rudimentaires encore utilisés par les artisans. Il faut passer deux semaines pour obtenir une grande girafe et au moins deux jours pour un éléphanteau. A cela s’ajoutent selon Jérémy Bossou et Lambert Boko, deux des trois artisans sculpteurs sur bois de Parakou, la difficulté d’écoulement des produits du fait de la non-présence des touristes dans la cité et du manque de lieux d’exposition de ces objets d’art. Les prix de ces différents objets varient de 5 000 à 80 000 FCFA selon la taille et la qualité du bois utilisé et dépendent également des clients. Ce qui fait que les recettes mensuelles tournent entre 30 et 100 000 FCFA. Mais à en croire les deux artisans, cette profession est délaissée après les quelques rares expositions pendant lesquelles ils sont sollicités et il urge que les autorités à divers niveaux aussi bien central que local prennent la mesure des choses en vue de la promotion de ce secteur qui apporte assez de devises à l’économie nationale.