Les sages-femmes de l’Atacora continuent de sillonner les collèges et lycées. Après les collèges privés et publics des communes de Natitingou, Kouandé et Tanguiéta, la délégation de l’association des sages-femmes de l’Atacora conduite par la cheffe division de la santé sexuelle et reproductive des adolescentes et jeunes de la direction départementale de la santé, Carine Koussihouèdé, était, au collège d’enseignement général de Boukoumbé.
Les sensibilisations ont porté sur les méfaits de la consommation des substances psychoactives. Les discussions ont porté aussi sur ce que dit concrètement le volet avortement de la loi n°2021-12 du 20 décembre 2021, modifiant et complétant la loi n°2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction.
« L’avortement est toujours puni au Bénin, l’interruption volontaire de grossesse dont il est question dans la loi modificative relative à la santé sexuelle et à la reproduction, est bien, encadrée et ne concerne que des cas spécifiques », a précisé Carine Koussihouèdé
Par une approche participative, elle est allée plus en détails pour mieux éclairer la lanterne des adolescents et jeunes du collège. Ainsi, elle explique que : « L’avortement est autorisé lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la vie, la santé de la femme enceinte, lorsque la grossesse est la conséquence d’un viol ou d’une relation incestueuse, lorsque l’enfant à naître est atteint d’une affection particulière au moment du diagnostic ou d’une malformation et lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et/ou de l’enfant à naître ».
L’avortement n’est pas un moyen de contrôle des naissances.
De toute évidence, dira la cheffe division, en aucun cas, l’interruption volontaire de grossesse ne doit être pratiquée comme un moyen de contrôle des naissances et l’Etat n’a pas modifié la loi pour faire la promotion de l’avortement.
Les adolescents et jeunes présents à cette séance, ont été aussi conscientisés sur les méfaits des substances psychoactives : les troubles mentaux, les maladies cardiovasculaires, la dégradation du coefficient intellectuel et la baisse des résultats scolaires.
Les maladies sexuellement transmissibles, l’abstinence ou à défaut l’utilisation de préservatif, sont des conseils donnés aux enfants par l’équipe des sages-femmes. Elle les a invités également aux comportements responsables vis-à-vis du sexe.
Le directeur du collège et les autres membres de l’administration qui ont aussi pris part à la séance, ont témoigné leur gratitude à la délégation, et ont aussi salué l’engagement du préfet de l’Atacora Lydie Déré.
Emmanuel Akakpo (Br Atacora-Donga)