Bonne moisson de la Police Républicaine qui a intercepté au premier semestre de l’année 2019, sur l’ensemble du territoire béninois, 297 cartons de produits pharmaceutiques illicites, soit plus de 5,5 tonnes, a appris samedi 03 aout 2019 l’Agence Xinhua de sources policières à Cotonou.
J.Y.
La contrefaçon est estimée à 200 milliards de dollars. La traque contre le trafic des faux médicaments se poursuit sans relâche sur toute l’étendue du territoire béninois. Au terme des six premiers mois de cette année 2019, 297 cartons de produits pharmaceutiques illicites, soit plus de 5,5 tonnes interceptés. A en croire une source proche du ministère béninois de l’Intérieur et de la Sécurité publique rapporté par l’Agence Xinhua, cette lutte contre les faux médicaments engagée depuis des années par l’Etat béninois a atteint son paroxysme l’année dernière à travers l’opération PANGEA IX, initiée par l’Organisation internationale de Police criminelle (Interpol) pour lutter contre la criminalité pharmaceutique transnationale. Ainsi, a-t-on précisé, cette opération a conduit non seulement à l’arrestation et à la condamnation d’une quarantaine de grossistes de vente de faux médicaments par le Tribunal de première instance de Cotonou, mais aussi à l’incinération de plusieurs centaines de tonnes de ces produits pharmaceutiques illégaux. Le Bénin est une grande zone de trafic de faux médicaments. Selon l’Organisation mondiale de la santé. Chaque année, la prise de ces médicaments factices causerait la mort de 100 000 personnes. D’après la même source, un médicament sur 10 dans le monde est une contrefaçon, une moyenne pouvant atteindre sept sur 10 dans certains pays africains. Le chiffre d’affaires généré par la contrefaçon est estimé au minimum à 10 ou 15 % du marché pharmaceutique mondial, soit 100 à 150 milliards de dollars, voire 200 milliards, affirme une étude du World Economic Forum. Les médicaments contrefaits ou falsifiés qui sont produits illégalement en dehors de tout contrôle sanitaire, peuvent être réellement dangereux pour la santé, voire mortels. Ils représentent selon l’Organisation mondiale de la Santé pas moins de 10 % des médicaments en circulation dans le monde et concernent particulièrement l’Afrique. Ces produits « ne contiennent pas la quantité attendue de substance active et ne répondent à aucune des exigences de qualité, d’efficacité et de sécurité exigées ».