Le chef d’Etat gabonais, Ali Bongo, a annoncé, le 31 décembre 2019, des sanctions d’une extrème sévérité contre les cadres et responsables de l’administration publique qui échoueront dans leurs missions. De quoi inspirer son homologue béninois qui aura de quoi pallier le défaut de compétences tant décrié.
Falco VIGNON
« J’ai décidé de renforcer les mécanismes d’évaluation, tant en ce qui concerne l’action du gouvernement, que des hauts responsables au sein de l’administration. Le suivi de leurs actions sera entrepris de manière plus rigoureuse, et plus régulière. Des mesures seront prises dans ce sens. Ma patience a des limites ». C’est en ces termes que le président gabonais Ali Bongo Ondimba a renseigné sur les réformes qu’il entend entreprendre pour dynamiser l’administration publique de son pays. Cette annonce a été faite lors de son message de fin d’année, le 31 décembre 2019.
Ali Bongo Ondimba a par ailleurs rappelé que le fondement de la prospérité d’une nation est le travail. Ainsi, le chef d’Etat veut plus de résultats. « Des résultats tangibles » précise Ali Bongo car « les gabonaises et les gabonais exigent de l’efficacité. Autrement dit, à nouveau des résultats. Des résultats sur le long terme quand il s’agit d’investir pour préparer leur avenir, celui de leurs enfants, celui de leurs générations futures. Mais aussi des résultats immédiats pour pallier les urgences du quotidien » souligne le chef d’État gabonais.
Ali Bongo prône également la probité. Pour lui, « les dirigeants sont là pour servir. Ils ne sont pas là pour se servir. Je l’affirme : « La corruption n’a pas sa place au Gabon ». Je l’affirme encore, et avec force : « La corruption n’a pas sa place au Gabon… Elle est un frein, un obstacle au développement de notre nation, une gangrène et une trahison envers nos populations, qui par le suffrage universel m’ont fait confiance » a déclaré Ali Bongo qui annonce qu’une opération anti-corruption est en cours. Elle se fera avec « force et détermination ». Ali Bongo prévient : « Celles et ceux qui s’adonneront à des pratiques répréhensibles seront tous sanctionnés, sans exception, avec une extrême sévérité car ils tomberont sous le coup de la loi », a-t-il confié.
De quoi inspirer le Bénin ?
La Réublique du Bénin pourrait s’inspirer du modèle du Gabon pour fouetter l’égo des cadres de l’administration et les motiver à produire des résultats plus performants. Même s’il est vrai que le management du président Talon porte ses fruits, pour preuve la croissance économique stable, il demeure évident qu’e rien n’est fait tant qu’il reste à faire. En décidant de suivre l’exemple de son homologue gabonais, Patrice Talon pourrait aboutir très vite à des résultats meilleurs que ceux auxquels il est parvenu car, chaque responsable aura à cœur de mettre la barre très haute dans l’accomplissement de ses missions quotidiennes. Ce qui aboutit nécessairement au dévelopement durable. A moins que le Bénin ne soit assez satisfait de ses performances.