Après les deux premiers trimestres de l’année 2019, la société d’Assurance-crédit Euler Hermes a rendu public son rapport du troisième trimestre quant à la performance du Bénin. Entre atouts et défis, l’économie béninoise présente une faible performance avec au total cinq (05) grandes faiblesses.
Sylvestre TCHOMAKOU
Du risque sensible (C3) à un risque élevé (C4), la note de risque crédit du Bénin est dans une phase de dégradation. Cette mauvaise passe à en croire la Société d’assurance-crédit « Euler Hermes », prend source de plusieurs facteurs notamment, l’augmentation des risques liés aux taux de croissance et aux financements économiques. D’après les travaux réalisés par ladite organisation au titre du troisième trimestre de l’année 2019, plusieurs points justifient les contre performance de l’économie béninoise. Il s’agit entre autres du déficit courant élevé (-9% du PIB en 2018), des protestations importantes contre les programmes de privatisation du gouvernement, des conditions qui ne sont pas encore favorables pour les affaires, les risques de piraterie dans le sud et risque de sécurité dans le nord ; sans oublier la forte dépendance à l’égard du secteur du coton (40% du PIB) et des performances économiques du Nigéria. Ainsi, se présentant dans le rang des pays en déséquilibre, sur 241 économies étudiées à travers le monde, le Bénin fait partie des huit pays qui ont perdu de leur bonne performance. Cependant, en ce qui les avantages dont dispose le Bénin pour forger un modèle économique, le numéro 1 mondial de l’assurance-crédit souligne le « potentiel de ressources pétrolières offshore, l’existence d’infrastructures régionales stratégiques comme le port autonome de Cotonou, et la politique affichée du Président Patrice Talon de développer le Bénin à travers le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) lancé en 2016.