La révolution pneumatique projette pour les années à venir, des pneus entièrement blindés. Ils seront composés de plusieurs couches et en cas d’usure, on posera une nouvelle couche. Cette révolution sonnera le glas et marquera la fin de règne des pneus à chambre à air et, les risques de crevaison. Une révolution qui fait planer l’épée de Damoclès sur le futur des vulcanisateurs qui devront se reconvertir ou fermer.
Bidossessi WANOU
Des pneus sphériques, une boule entièrement recouverte de gomme, et susceptibles, de rouler dans tous les sens, un mécanisme de programmation pour alerte en cas d’usure de la surface et des possibilités d’installation d’une nouvelle couche grâce à la technologie 3D. La pneumatique amorce une véritable révolution qui sera fatale à certains corps de métiers notamment, la vulcanisation, un métier où évoluent plusieurs jeunes africains et béninois. En effet, s’il est vrai que le délai d’apparition des premiers véhicules avec des pneus blindés et en gomme en Afrique et précisément au Bénin n’est pas encore connu, l’idée représente une véritable menace comme c’est souvent le cas avec certaines révolutions technologiques. En effet, l’avènement de cette spécificité de pneu, entrainera et mettra un terme, en cas de crevaison et autres dommages ou encore les besoins de chambre à air à gonfler, tâches auxquelles se résume pour l’heure l’essentiel de la profession de vulcanisateur. Pour les porteurs de cette révolution, elle vise un confort de conduite en ce qu’elle permettra non seulement d’aller en avant ou en arrière mais surtout sur le latéral, ce qui jusque là n’existe pas encore. Le côté menaçant de la technologie reste cependant très peu préoccupant. Mais à en croire Yanick, venu présenter la révolution sur la chaîne de télévision TF1, la pause d’une nouvelle couche pour remplacer celle usée se déroulera au garage, ce qui offre un nouveau corps de métier pour ceux qui souhaitent continuer par intervenir sur les pneus. Reste cependant à savoir si le coût des outils de travail nécessaires pour s’installer dans ce nouveau corps de métier sera abordable. Toujours est-il que pour l’heure, cette révolution est à ces premiers jours et est encore loin des frontières africaines. Masi les artisans vulcanisateurs doivent s’attendre à une extension à petit coup, ce qui demande que la réflexion soit ouverte pour la reconversion des vulcanisateurs.