Le président de l’Assemblée nationale a déclaré que face au refus persistant de l’opinion publique, il a décidé de faire marche arrière en ce qui concerne la révision de la constitution dans le cadre de l’organisation des élections législatives de 2019.
Raoul Gandaho (Correspondant régional Ouémé/Plateau)
Me Adrien Houngbédji a fait cette importante déclaration alors qu’il faisait le point des entretiens qu’il a eus avec les anciens chefs d’Etat et des responsables de la société civile. Des discussions, il a retenu qu’il ne faut pas toucher à la loi fondamentale pour proroger le mandat des députés de quarante cinq jours.
Cette plénière du mercredi 20 mars 2019 est riche en enseignements d’autant plus qu’elle a permis aux députés de la mouvance et de l’opposition de s’affronter sur le cas spécifique des élections inclusives. Le président de l’Assemblée nationale est intervenu à plusieurs reprises pour calmer les deux camps. Il a déclaré qu’il a fait d’intéressantes propositions dans la loi dérogatoire sur la charte des partis politiques qu’il a soumise à la commission des lois.
Il revient à cette commission de travailler et de trouver le consensus afin que les partis de l’opposition puissent aller aux élections. Me Adrien Houngbédji a soufflé quelques pistes de solutions dans son intervention lors de la plénière. Il a donné un délai de cinq jours au ministre de l’Intérieur et aux partis politiques concernés pour la délivrance du certificat de conformité.
Plusieurs députés sont revenus sur la procédure d’urgence qu’implique cette volonté de parvenir à des élections inclusives. Ils ont reproché à Me Adrien Houngbédji de ne pas avoir consulté la plénière. A cela, il a répondu que onze députés sont signataires du document qu’il a envoyé au niveau de la commission des lois. Il a argumenté et a précisé que cela lui paraît suffisant pour déclencher la procédure d’urgence.
D’autres députés ont regretté que le document transmis à la commission des lois ne soit pas celui sur lequel ils se sont concertés. A ces différentes accusations, Me Adrien Houngbédji a répondu que les premiers documents n’avaient pas la force de devenir une proposition de loi même s’ils ont reçu l’aval de la conférence des présidents. Il a demandé à la plénière de s’en tenir à la procédure d’urgence actuellement initiée pour que l’on avance dans le règlement de la crise préélectorale.