(L’essence frelatée à 450 FCFA à Cotonou, grâce au marché noir)
Depuis la fermeture des frontières nigérianes, le 20 août 2019, l’essence frelatée qui était à 325 FCFA le litre était passé à 650 FCFA voire plus dans certains quartiers de Cotonou. Mais depuis un certain moment, ce prix a connu une légère baisse, grâce au marché noir.
Pulchérie ADJOHA (Stag)
En dépit de la fermeture de la frontière nigériane, les vendeurs de l’essence dite « kpayo » trouvent d’autres moyens pour s’approvisionner. Depuis une semaine, le prix a connu une légère baisse et revient à 425 FCFA le litre. Cette baisse serait due aux négociations entre les acteurs de ce secteur des deux pays concernés. Cette négociation est spécifique, à en croire un vendeur d’essence frelatée rencontré à Cotonou : « avant, avec la fermeture de la frontière, on prenait le bidon à 14.000 FCFA mais on a trouvé un moyen pour nous en procurer. Ce moyen consiste à négocier avec les véhicules à gros réservoir, qui, une fois arrivés là-bas, remplissent bien leurs réservoirs et viennent nous les revendre. Donc, le bidon est passé à 11.000 FCFA. Ce qui a fait que le litre est revenu à 425 FCFA », a-t-il confié. Cela va sans dire que les vendeurs de l’essence dite « kpayo » passeraient par le marché noir pour s’approvisionner. Cette opération se passe souvent nuitamment par des voies illégales, a renseigné une autre marchande de ce mal nécessaire. Cependant, nonobstant l’illégalité de cet acte, il procure d’avantage aux consommateurs de ce produit et à la population. Grâce à ce moyen, les coûts de déplacement ont un peu diminués « de l’IITA à étoile, quand l’essence était à 500 FCFA, on prenait 700 FCFA pour les clients. Mais quand c’est revenu à 425 FCFA, on prend désormais 500 FCFA », a fait savoir un conducteur de taxi-moto à Togoudo. De ce fait, cette astuce, même si elle est illégale, facilite le déplacement des béninois, car avant, certains laissaient même leur moto et se déplaçaient à pied.