Bien que les propositions de solutions se multiplient pour la réouverture des frontières nigérianes, le Président Muhamadu Buhari, tient toujours ferme en appelant les pays touchés à plus d’endurance et de patience.
Sylvestre TCHOMAKOU
Comme convenu par les ministres du commerce et des affaires étrangères de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à la suite de leur rencontre tenue à Ouagadougou au cours de la semaine du 10 février 2020, le Président du Burkina Faso, Roch Kaboré, à qui le rapport final de la rencontre a été transmis, est allé échanger avec son homologue du Nigéria. Après le point de la rencontre de Ouagadougou sur la fermeture des frontières nigérianes, le numéro 1 nigérian, Muhamadu Buhari, quoique se montrant compatissant, a une nouvelle fois invité ses pairs touchés par la crise frontalière, à faire encore preuve de patience. Se justifiant quant à cette position qu’il continue d’adopter sur la situation, l’autorité du Nigéria a fait savoir que la décision de son pays de fermer momentanément ses frontières a pour but de mieux assurer la sécurité nationale face aux regains d’attaques. « Notre principal problème est la sécurité : l’afflux d’armes, de munitions et de drogues. Nous avons assisté à une baisse du banditisme utilisant de telles armes depuis la fermeture partielle de la frontière. De plus, nos agriculteurs sont désormais en mesure de vendre leur riz depuis que nous avons arrêté l’arrivée de riz étranger, généralement déversé dans le pays », précise-t-il selon les services de communication de la présidence nigériane rapportés par « BeninWebTv ». Rassurant de ce qu’il est conscient des préoccupations et de la légitimité des appels des uns et des autres en ce qui concerne la situation, il demande cependant, encore de temps pour la proposition d’une solution durable par l’administration Nigériane. A ce propos, « Je travaillerai aussi vite que possible dès que je recevrai le rapport », a-t-il confié, selon la même source. Ainsi, en attendant, le commerce et bien d’autres secteurs des pays concernés par la crise continueront de subir les effets néfastes.